La problématique du poisson transformé (séché et fumé), longtemps ignorée des populations, est en passe de devenir une préoccupation nationale. Cette question est désormais prise en charge par l’ASCOMA (l’Association des Consommateurs du Mali) déterminée à agir pour que le poisson consommé par les Maliens soit de qualité, surtout dans sa tranche transformée. Pour les responsables de l’ASCOMA, au regard des quantités de poissons consommées et la qualité de la chaine de transformation et de conservation, il y a de quoi s’inquiéter. Alors pour ces responsables, il est impératif d’agir vite, car certains des produits utilisés tuent doucement, c’est-à-dire sur des années.
C’est suite à l’atelier de restitution de l’étude intitulée ” conservation du poisson fumé et séché pour une alimentation saine et durable ” commanditée par l’ASCOMA que nous avons décidé de nous intéresser à cette question cruciale du poisson. Ainsi nous avons rencontré deux responsables de l’ASCOMA pour comprendre les motivations de l’association à intervenir dans un secteur aussi méconnu mais pourtant essentiel dans l’alimentation des Maliens. Pour les 1er et 2ème vice- présidents M. Abdoul Wahab Diakité et M Sékou Sangaré, le Mali est un pays de poisson, ce produit représente 4% du PIB, soit une production de 100 000 tonnes par an et 70% de cette production est constituée de poissons transformés. Ce produit aussi stratégique pour notre pays, ne bénéficie pas à hauteur de souhait de l’accompagnement adéquat, en tout cas à sa dimension. Ainsi l’absence de statistique, l’usage abusif des pesticides, l’absence de service de contrôle, la mauvaise conservation… sont des maux qui minent le secteur. Pour les responsables de l’association, il est impératif que les autorités s’engagent très vite dans cette lutte pour sauver des vies, car la consommation de certaines catégories de poissons transformés conduit à la mort.
Les responsables de l’ASCOMA ont révélé que toutes sortes de produits sont utilisées dans cette chaine comme les insecticides (Timor et autres insecticides non homologués). Alors il est urgent que les autorités s’engagent pour assainir ce secteur, en organisant des séances de sensibilisation et de formation pour les différents acteurs. Tout en reconnaissant les efforts fournis par les pouvoirs publics, les responsables de l’ASCOMA demandent à l’Etat de s’engager plus car les besoins sont aussi croissants.
Pour le 2ème vice président M. Sekou Sangaré, l’usage des pesticides est autant un danger pour les consommateurs que pour les transformatrices et une agression contre l’environnement.
Pour le 1er vice président M. Abdoul Wahab Diakité, il faut œuvrer à renforcer les services techniques en moyens humains et matériels pour qu’ils puissent jouer tout leur rôle dans cette lutte, et accompagner davantage les autres acteurs pour les résultats attendus.
En tout cas la démarche de l’association des consommateurs est de mobiliser toutes les ressources, mettre en synergie les acteurs pour que la question du poisson transformé soit une préoccupation nationale, pour en fin y apporter les réponses adéquates. C’était tout l’objet de l’étude commanditée pour disposer des informations indispensables pour engager cette lutte et protégé les consommateurs.
Ainsi, l’atelier de restitution a été l’occasion de mettre en contact l’essentiel des acteurs qui interviennent dans cette filière pour leur permettre d’échanger leurs expériences, de faire des propositions utiles pour la suite. Ainsi l’atelier de restitution fait des propositions stratégiques qui seront compilées dans un document de plaidoyer pour commencer une campagne intense de sensibilisation et de communication pour que l’opinion adhère massivement à cette question essentielle pour la sécurité des aliments consommés.
En tout cas l’ASCOMA est dans son rôle de veille et d’alerte pour ce qui est de la défense des intérêts des consommateurs surtout sur une question aussi essentielle que celle du poisson transformé dont les dangers ne sont pas toujours connus des populations. Alors il ne faudrait pas attendre que cette préoccupation soit d’abord exprimée par l’extérieur pour que nos autorités s’y intéressent, car la question du poisson transformé est une vraie préoccupation et l’ASCOMA selon ses vices présidents est déterminée à apporter les réponses adéquates pour sauver de vies humaines.
Youba KONATE
L’ASCOMA a bien identifie un domaine clef ou le gouvernement Malien et l’Association des Consommateurs du Mali pourraient travailler ensemble pour ameliorer le poisson transforme a consommer.Dans le passe la SONEPI du Senegal avait obtenu l’assistence de l’ONUDI pour ameliorer le poisson de mer du Senegal:poisson seche,sale fume.Dans l’Ocean Indien,dans les Iles de Maldives,pres de la Capitale Male,il y a une ile specialisee dans les techniques de conservation de poisson.Le poisson transforme peut rester une dizaine d’annees sans s’avarier.A travers donc du PNUD,le Ministere de l’Industrie pourrait demander une assistance appropriee pour la production des produits de de poisson tranforme de qualite .
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