La 14e session ordinaire du Conseil d’administration de l’Agence pour la promotion des investissements au Mali (API-Mali) s’est tenue jeudi dernier (17 février 2022) sous la présidence du ministre de l’industrie et du Commerce, M. Mahmoud Ould Mohamed
La 14e session ordinaire du Conseil d’administration de l’Agence pour la promotion des investissements au Mali (API-Mali) intervient dans un contexte fortement marqué par l’embargo économique et financier imposé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) contre notre pays. Une situation qui vient s’ajouter aux crises sécuritaire et sanitaire liée à la pandémie du Covid-19. Des facteurs qui ne sont pas favorables à l’investissement dans notre pays.
N’empêche que des «résultats appréciables ont été obtenus», a salué le Président du Conseil d’administration d’API-Mali, le ministre Mahmoud Ould Mohamed pour qui «les objectifs fixés ont été globalement atteints, et même souvent dépassés». Ainsi, le taux de réalisation de l’objectif du volume d’investissements générés est par exemple de 168 %, soit une progression de 78 % par rapport à 2020. De même, le nombre d’entreprises créées a connu une croissance de 51 % par rapport à 2020. Maillon essentiel du dispositif de promotion économique du Mali, ont salué les administrateurs, «l’API reste et demeure, la clef de voûte de la mise en œuvre de la stratégie consistant à promouvoir le potentiel économique national dont dispose notre pays».
A noter que, au cours de cette 14e session du CA, les administrateurs ont notamment planché sur l’évaluation annuelle de l’exécution du programme d’activités de l’exercice écoulé et de son budget ; l’examen et l’adoption des projets de programme d’activités et de budget pour l’année 2022, avec comme objectif majeur d’insuffler «une nouvelle dynamique à l’API-Mali pour lui permettre de mieux faire face à sa mission de promotion des investissements».
Les administrateurs de l’API-Mali se sont aussi prononcés sur la poursuite du Forum «Expo Dubaï 2020» ; la déconcentration du «Guichet unique» (Gao, Tombouctou et Taoudéni) ; l’actualisation et la coordination de la Politique nationale de promotion des investissements (PNPI) ; la relecture du code des investissements et son harmonisation avec les textes communautaires ; la prise d’initiative de communication en vue d’améliorer l’image du Mali qui a été quelque peu écornée du fait de la situation sécuritaire ; et sur la nécessité de garantir au Mali une certaine attractivité à travers une politique ciblée de promotion des investissements.
«La prise en charge de ces défis justifie l’urgence de trouver les moyens pour doter l’API-Mali de ressources à hauteur de ses missions», a rappelé le ministre Ould Mohammed qui profité de l’opportunité pour féliciter la Direction générale de l’API-Mali et l’ensemble de son personnel pour «les résultats obtenus». Le Directeur général, Chérif Ben Alwatta, et son équipe ont été naturellement exhortés à persévérer.
Il faut rappeler que, pour booster l’investissement dans notre pays éprouvé par une crise multidimensionnelle, le gouvernement a fait de la promotion des investissements et l’amélioration continue de l’environnement des Affaires «une priorité». Et cela à travers notamment d’importantes réformes dans les domaines juridique et réglementaire dans le seul but de «contribuer à la mobilisation significative de capitaux étrangers et nationaux, destinés au financement de projets d’investissements».
Etablissement public à caractère Administratif (EPA), l’Agence pour la promotion des investissements au Mali (API-Mali) a été créée en 2005 pour être opérationnelle en 2008. Elle est placée sous la tutelle du cabinet du Premier ministre depuis mai 2019.
Sa mission est d’encourager et soutenir le développement des investissements directs étrangers et nationaux, contribuer à l’Amélioration du climat des affaires, contribuer au développement et la régulation des zones industrielles. L’agence œuvre également à promouvoir et à susciter d’avantage d’investissements privé étranger et national pour une croissance inclusive et durable.
Aïssata Bâ