Les crimes de mauvaise gestion avaient fini par anéantir les espoirs de plus de 2000 employés au sein des unités industrielles de production de sucre au Mali. Le gouvernement a pris ses responsabilités !
Le ministre du Développement industriel et de la Promotion des investissements Moulaye Ahmed BOUBACAR vient d’initier deux actions majeures pour non seulement sauvegarder de précieux outils pour la promotion industrielle du Mali, mais aussi et surtout booster la coopération Sino Malienne. Deux audits organisationnel et de gestion ont été commandités à SUKALA et N SUKALA, aujourd’hui à l’article de la mort, pardon à l’euthanasie. Révélations sur un scandale inédit !
La Nouvelle sucrerie du Mali, N SUKALA est en arrêt de production depuis maintenant plusieurs semaines. Les stocks de sucre pourrissent au magasin, les champs de canne à sucre sont en détresse, plus de 2000 emplois sont menacés, le DGA Amadou Waigalo s’est offert une augmentation de salaire alors que son véhicule de fonction a été appréhendé avec à son bord près de 10 sacs de sucre… Bref, l’usine est soumise à un véritable plan de liquidation.
« La nouvelle société sucrière du Mali (N Sukala) est aujourd’hui en danger, du moins, si rien n’est fait à temps, pour la sauver de la mauvaise gouvernance dont elle souffre actuellement. » C’est en ces termes qu’un confrère de la place avait introduit il ya quelques semaines un article sur le péril certain qui plane aujourd’hui sur cette société.
En effet, malgré ses 40% dans le capital de la société, l’Etat malien n’est représenté que par des seconds couteaux, les Chinois occupant tous les autres postes à savoir : la direction générale donc la présidence du conseil d’administrions, et la direction financière.
Les postes de Directeur Général Adjoint et de Directeur des Ressources Humaines et autres sont occupés par des cadres maliens qui d’ailleurs ne sont pas fonctionnaires et pires, peu soucieux des intérêts du Mali et des milliers de Maliens dont la survie est liée à cette société. Dans leur gestion catastrophique, ils ne rendent compte à personne.
Le Directeur général adjoint de la société N Sukala, Amadou Waigalo, et le Directeur des ressources humaines, Adama Bolozogola se la coulent douce et travaillent plutôt à tout démolir.
Malgré notre insistance pour qu’il s’explique sur l’arrêt de l’usine et les informations relatives à ses malversations, le DGA Waigalo n’a pas voulu nous recevoir. Pourtant, selon nos sources, son propre véhicule a été plusieurs fois aperçu avec à son bord des sacs de sucres volés au magasin et destinés au marché noir. Ce n’est pas tout. Il lui est reproché d’autres crimes :
Non application des décisions du Conseil d’administration, abus de biens sociaux, recrutements claniques, prélèvements arbitraires sur les salaires des travailleurs, licenciements abusifs, chantages.
Selon les mêmes sources, pour museler le DGA sur certains dossiers, Bolozogola aurait offert une augmentation à celui-ci, qui passe désormais, de 8 00 000 FCFA à 1,5 millions FCFA par mois.
C’est pour limiter les dégâts que le ministre du Développement industriel et de la Promotion des investissements a décidé de prendre le taureau par les cornes. « Nous ne pouvons pas laisser ces structures dans cette situation ». Dors et déjà les audits sont commandités. « Ces audits nous permettront de mettre en place un système de gestion transparente. » Nous a confié le ministre.
Par rapport à la mévente, nous avons pris des mesures pour éviter les spéculations et promouvoir le « made in mali ». L’arrêt de délivrance des intentions d’importations aux commerçants procède de cela.
« Nous tenons à rassurer les opérateurs économiques que cette mesure est temporaire et qu’il s’agit pour nous de protéger des milliers d’emplois, de préserver notre coopération avec la Chine. Nous sommes déterminés à faire de ce secteur un secteur vital pour notre économie. »
Le laborieux combat du gouvernement s’illustre par la ferme volonté de celui-ci de préserver et promouvoir le made in Mali, et de renforcer la politique d’emploi du président de la Republique, Ibrahim Boubacar Kéita.
A suivre ! Tout sur l’affaire du sulfureux marché de souffre attribué dans des conditions troubles
Abdoulaye Niangaly