Le Ministre du Développement Industriel du Mali, Mohamed Aly Ag Ibrahim, a présidé le mercredi 1er février à l’hôtel Radisson Blu de Bamako, l’atelier d’information sur les résultats de l’étude pour la mise en place du schéma de l’infrastructure qualité de la CEDEAO. Financé par l’Union Européenne à concurrence de douze (12) millions d’euros, soit plus de sept milliards de Francs CFA, ce programme d’Appui au Système Qualité de l’Afrique de l’Ouest (PSQAO) doit appuyer la mise en œuvre de la politique qualité de la CEDEAO (ECOQUAL). Il bénéficie de l’expertise de l’Organisation des Nations-Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) pour assurer son succès.
On notait la présence du représentant du Gouverneur du District, le maire de la CIV, Adama Bérété, les représentants des organisations sous-régionales, régionales et internationales accréditées au Mali, tels ceux de l’UE et l’ONUDI. L’atelier vise à ce que tous participants soient informés sur les résultats de l’étude. Il va aussi recueillir leurs recommandations.
Le maire de la CIV du District s’est réjoui du choix de sa commune pour la tenue de l’atelier. C’est pourquoi, il a adressé à ses hôtes de l’Afrique de l’Ouest et aux partenaires du projet, la bienvenue. Il leur a souhaité de passer un bon séjour au Mali durant les trois jours, du 1er au 03 février, que vont durer leur réunion.
Le représentant de l’ONUDI au Mali a souligné qu’avec la mondialisation croissante des échanges, les économies nationales sont devenues interdépendantes. « Les Etats doivent se conformer aux accords de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) pour espérer bénéficier des retombées du commerce international. La compétition est rude et les exigences sur les marchés extérieurs sont de plus en plus strictes, notamment en matière de qualité, de sécurité sanitaire, d’environnement et de protection des consommateurs. Sans conformité aux normes et règlements techniques des marchés d’exportation, les pays de la sous-région ne peuvent réellement tirer parti des accords de libre-échange qui fleurissent pourtant mais rendent la scène encore plus complexe », a-t-il averti, tout en ajoutant que le risque de marginalisation s’accroît davantage pour les pays du sud.
Le représentant de l’UE a indiqué que son organisation finance le programme à concurrence de 12 millions d’euros, pour les phases de 2014 à 2018. D’après lui, l’accroissement de la croissance moyenne dans les pays de la CESEAO exige de faire de la promotion de la qualité.
Le commissaire Kalilou Traoré, chargé de l’Industrie et de la promotion du secteur privé de la CEDEAO, a transmis les salutations fraternelles du Président de la Commission au Président et au gouvernement du Mali. Il exprime sa compassion au peuple malien, suite aux différents attentats qui ont endeuillé le pays. Il a réitéré l’appui constant de la CEDEAO à notre pays.
Avant de procéder à l’ouverture de l’atelier, le Ministre du Développement Industriel a indiqué que ce programme est ambitieux et contribuera au développement d’un environnement propice aux affaires et permettra aux entreprises de la région ouest-africaine d’être plus compétitives, notamment à l’exportation. Ce qui sous-tend, selon lui, de mettre à niveau des infrastructures de qualité en vue de les adapter et de les harmoniser mais aussi de les rendre conformes aux Accords de l’OMC.
Pour l’implantation et l’opérationnalisation de cette infrastructure, Mohamed Aly Ag Mohamed a indiqué que le Mali, à l’instar des autres Etats membres, a adopté sa politique nationale de la qualité en juin 2015. Il dira que ce programme vise à établir un cadre pour le développement et le fonctionnement d’infrastructures de qualité adaptées et efficientes afin de promouvoir le commerce inter-régional et international, protéger le consommateur et l’environnement et promouvoir un développement économique durable.
Gaoussou M. Traoré