Mise en œuvre du Livre Blanc de l’Industrie Malienne : -Le gouvernement prend à contre-pied l’OPI à propos de la taxe sur les activités financières (TAF)

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– L’industrie malienne peut créer 60 000 emplois supplémentaires, selon Cyril Achcar

certains de l'OPI dont le président Achcar
certains de l’OPI dont le président Achcar

L’industrialisation reste  incontournable pour le développement socio-économique d’un pays. D’abord, l’industrie crée des emplois, accroît les revenus et augmente la valeur des produits agricoles. Ensuite, elle favorise le progrès technologique et génère des recettes qui permettent à l’Etat de réduire et éliminer la pauvreté.C’est pour cette raison que l’actuel Bureau de l’OPI a présenté un programme de mandature, devenu le Livre Blanc de l’Industrie Malienne en juin 2013 en prélude à  l’élection présidentielle qui a porté Ibrahim Boubacar Kéïta à la magistrature suprême du pays.

Ce plan de reconquête Industrielle a deux objectifs principaux : rompre avec la désindustrialisation du Mali et le repositionner au meilleur niveau sous régional puisqu’un pays qui n’a pas d’industrie est un pays qui n’a pas d’avenir….

A la date d’aujourd’hui, la mesure N°1 sur 21, portant sur une TVA à taux de 5% en faveur de  la production et de la transformation nationale, et la suppression de la TAF a été validée par le comité adhoc créé par l’autorité de tutelle pour sa mise en œuvre. Or, le gouvernement vient de passer la TAF à 17% en allant dans le sens contraire de notre revendication ! ” a expliqué le président de l’OPI, Cyril Achar.

Selon lui, les autres mesures sont soit en discussion sous la conduite et l’impulsion du ministère du Commerce et de l’industrie soit en phase d’étude faute de budget.

Nous fondons beaucoup d’espoir pour la mise en œuvre de ces réformes et leur opérationnalisation dans les prochains mois. Pour cela, le Bureau ne ménagera aucun effort pour l’atteinte de ces objectifs. Il s’agit de la survie de nos unités industrielles et leur avenir

Il a salué l’accompagnement de la CCIM pour l’appui historique en 2013 qui a permis de réaliser six études. Celles-ci ont porté sur la mise en place d’une TVA industrielle pour les produits manufacturés et la suppression de la TAF (taxe sur les activités financières), la relecture du décret sur les saisies, les produits des amendes et confiscations de la fraude, la problématique de l’origine des produits industriels dans l’espace UEMOA ainsi que la limitation de la concurrence déloyale  des produits industriels portuaires qui nous envahissent.Il y a aussi la problématique des échanges commerciaux au sein de l’UEMOA, afin que la place de pays enclavé de l’hinterland ne nous interdit pas de devenir une puissance industrielle, une autorité de conciliation fiscale pour permettre au secteur formel de vivre et de réussir et, enfin, l’étude portant sur le mécanisme de protection de l’industrie malienne dans le cadre de l’intégration UEMOA/CEDEAO.

Aussi, le CNPM n’est pas en reste. Il a, en effet, apporté en 2013,  une contribution en équipement pour outiller le secrétariat général de l’Organisation et une contribution financière dans le cadre de l’organisation de la journée de l’industrialisation de l’Afrique, édition 2014, et pour 2015 la prise en charge  financière du projet d’assainissement de la zone industrielle de SOTUBA en partenariat avec la mairie de la commune II.

Conséquence de la crise : aujourd’hui on dénombre une trentaine d’unités industrielles à l’arrêt alors que les équipements sont là, les expertises sont là. Il  manque juste l’accompagnement financier de l’Etat car ces promoteurs n’ont plus de fonds propre et les banques ne les refinanceront pas,  pour créance douteuse.

Pour Achcar, il appartient à l’Etat d’influencer leur redémarrage. Cela s’appelle les missions régaliennes d’un Etat et cela permettra de relancer l’emploi. ” Le fonds de garantie est une demi solution, il manque le fonds d’investissement pour que la politique industrielle soit régalienne. Pour mémoire, le Programme présidentiel a fixé comme objectif 50.000 emplois en 5 ans alors que les membres de l’OPI , à eux seuls, représentent 30.000 emplois et travaillent en une équipe en moyenne, soit 8 heures par jour. Si ces mêmes usines travaillent en 2 équipes, nous avons 30.000 emplois supplémentaires et si nous travaillons en 3 équipes, nous aurons 60.000emplois supplémentaires.Conclusion, le simple fait de faire travailler les usines du Mali permettra d’atteindre cet objectif ! ” a-t-il soutenu.                  

Y.CAMARA

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4 COMMENTAIRES

  1. il est grand temps que l ‘Etat s occupe de la production industrielle. les gerants de l économie semble faire plus de l arithmétique et de la comptabilité pas de la gestion macro économique. Quant on attend le ministre de l économie parlé de l embelie ou de la performance de l économie et que l heure est à la relance de l economie avc un alourdissement du fardeau fiscal des entreprises on se demande si on est dans le même pays.la question est de savoir s il comprend réellement le fonctionnement de l économie. le pseudo performance de la douane est assimilé à la performance de l économie malienne.Mr le ministre le niveau des recettes de la douane est liée a la baisse du cours du baril de 110 $ a 50 $.cette baisse n ayant pas été répercutée à la pompe à permis à la douane de recperer la Taxe sur les produits petroliers.c est arithmétique Mr le ministre

  2. Toutes les entreprises qui veulent s’installer au Mali doit payer ses impôt et taxe, aussi il ne faut pas envahir le Mali avec les entreprises étranger et toutes entreprise étranger non membre de la zone CEDEAO doit avoir des autorisations et une carte de séjour d’un an renouvelable ce que nous les malienne sont victime de ça en Europe surtout en France. Nous les Malienne d’extérieur nous sommes victimes de système de carte de séjour, paiement de taxe et impôt trop élevé et nous demandons au gouvernement du Mali de faire de la même. Un homme sans dignité est un homme maudit donc nous les Africains nous ne sommes pas maudit, il faut que l’Afrique se réveille 😈

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