Le ministre de l’Industrie et de la Promotion des Investissements devant la presse : « La presse malienne n’est pas suffisamment aidée »

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Moustapha Ben Barka, ministre de l’industrie et de la promotion des investissements

Sur initiative des associations et groupements de la presse privée malienne, la salle de conférence de la CCIM a  abrité samedi matin le premier numéro du concept : ‘’débat mensuel’’ du forum des directeurs de publication. Moustapha Ben Barka, le ministre de l’industrie et de la promotion des investissements était le conférencier principal. Une tribune qui lui a permis de brosser dans un langage compréhensif l’état des lieux des investissements au Mali et ses perspectives.

La politique nationale des investissements, le code des investissements, la stratégie nationale de promotion industrielle, le renforcement des capacités des acteurs du secteur privé, l’approfondissement du dialogue avec le secteur privé, la problématique de l’accès à l’électricité et la création de zones industrielles, voilà d’un trait les sujets auxquels le ministre Moustapha Ben Barka a touché du doigt. Mais, en parallèle le ministre des investissements, sous le feu des questions a aussi dévoilé aux hommes de média, les démarches salutaires entreprises par son département dans le cadre de la normalisation des affaires au Mali, ainsi que du redémarrage des activités de certains fleurons de l’industrie nationale, notamment l’HUICOMA de Alou Tomota.

D’entrée de jeu, Moustapha Ben Barka a évoqué avec les  journalistes, l’état des lieux des investissements au Mali. Pour lui, l’optimisme doit être de mise, en raison de la volonté de tous les acteurs (Etat, secteur privé) à booster le secteur par d’abord des investissements nationaux, puis étrangers.

«L’un de nos éléments d’appréciation de l’émergence des investissements au Mali, reste les réformes engagées par le CRTRCA (Cellule Technique de la Réforme du Cadre des Affaires) », a laissé entendre le ministre de l’Industrie et de la Promotion des Investissements.

Faut-il le signaler, la CTRCA, sous la supervision du Ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements, assure le secrétariat technique du Comité Mixte de suivi des Réformes Etat- Secteur Privé,  sur orientations du Premier Ministre.

Elle a pour mission de créer un cadre de dialogue participatif et de concertation entre l’Etat et le Secteur privé, de relever les difficultés et les contraintes liées à la pratique des affaires au Mali, de faire des propositions au Gouvernement en vue de lever ces obstacles, et de favoriser l’installation et le développement harmonieux des entreprises au Mali. Comme indiqué par son chef, Mme Kéita Zéinabou Sacko, présente à cette conférence.

La sentinelle permanente du ministère de la promotion des investissements !

 

Aux dires du ministre de l’Industrie et de la promotion des Investissements, le souci constant qui anime son département et ses structures rattachées est d’améliorer l’environnement des affaires et de faire du Mali une économie durable et émergente, et ce, conformément à la vision du Chef de l’Etat. Pour ce faire, de nombreuses mesures sont mises en œuvre ou en voie de l’être. Relatives aux défis de renforcement des capacités des acteurs et de l’assainissement du cadre des investissements. D’ores et déjà, à l’en croire les efforts du gouvernement pour accompagner les investissements industriels sont concentrés sur, entre autres, l’accélération de l’aménagement des zones industrielles,  l’encouragement des investissements nationaux et l’assainissement du cadre des affaires entre les autorités publiques et les investisseurs privés. Cela grâce à la mise en œuvre des normes relatives à la règlementation des produits de qualité, la mise en place des stratégies pour améliorer la qualité des affaires, les réformes au  niveau national pour améliorer la qualité des investissements, entre autres.

Quant au retour des investisseurs étrangers. Le ministre Ben Barka a fait sien d’un optimisme encourageant. C’est pourquoi, il a partagé avec les journalistes l’engouement exprimé des firmes étrangères à s’implanter au Mali. C’est le cas pour la société qatarite, Qatar-Peutroleum, dont les dirigeants se sont rendus au Mali, à plusieurs reprises pour enclencher des pourparlers avec des privés maliens sur des perspectives d’investissement.  Aussi, dira-t-il dans le cadre d’une vision sectorielle d’ici 2017 de nombreux projets verront le jour avec des investisseurs marocains.

L’HUICOMA doit redémarrer !

L’occasion a été opportune pour les responsables de presse de partager avec le ministre Ben Barka, les difficultés dont le secteur est touché de nos jours. Histoire de savoir ce que le département de la promotion des investissements pourra y apporter. A cet effet, le ministre s’est dit ouvert à ce que des pourparlers soient enclenchés entre son département et les dirigeants des associations et groupements de la presse privée, afin de donner un nouveau souffle à ce secteur, dédié à une mission publique. « Nous sommes conscients que la presse privée malienne n’est pas suffisamment aidée. Mais pour que cela soit, il faut de véritables groupes de presse, bien organisés qui pourront mettre fin à certaines pratiques, comme l’exploitation gratuite des articles de presse par des sites sur le net », a martelé le ministre Ben Barka.

Sur l’isolement de CERFITEX dans la région de Ségou, étant donné que cette zone n’est plus réputée par les cotonculteurs, le ministre a expliqué avec clarté que Cerfitex est un centre de formation en textile. Son éloignement d’une zone de production cotonnière ne saurait être un handicap à son évolution normale.

Pour ce qui concerne le redémarrage des activités des usines historiques de l’industrie malienne, comme l’HUICOMA ou ITEMA, Ben Barka a été on ne peut plus clair. « Nous n’avons pas encore touché la direction de l’ITEMA, mais concernant l’HUICOMA, nous avons eu des séances de travail avec M. Tomota, il faut reconnaître que l’HUICOMA doit redémarrer », a-t-il déclaré avec insistance. Auparavant le ministre de l’Industrie et de la promotion des investissements avait évoqué les attentes du gouvernement sur la vitalité de certaines entreprises, dont le projet sucrier de Markala, mais aussi celles évoluant dans le septentrion du pays. C’est pourquoi il a invité les uns et les autres à fonder de l’espoir sur les pourparlers enclenchés avec les groupes armés du nord.

Les affaires n’aiment pas du bruit, dit-on.

Moustapha Diawara

 

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