#Mali : Production du ciment : La nouvelle usine de Sikasso produit un million de tonnes par an

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Notre pays continue de créer les conditions visant à assurer sa souveraineté en matière de production de ciment. Cela se traduit par la hausse progressive du nombre des unités industrielles de production de ce matériau indispensable au secteur du Bâtiment et des travaux publics. En la matière, une nouvelle usine de Ciment de l’Afrique (Cimaf) sortira de terre en moins de 2 ans dans la Commune rurale de Natien, localité située à 17 km de Sikasso.

Sa première pierre a été posée, vendredi dernier, par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo. L’événement a regroupé plusieurs acteurs du monde de l’industrie, certains membres du Conseil national de Transition (CNT), le vice-président du groupe Cimaf, Malick Sefrioui, les autorités administratives et politiques de Sikasso dont le gouverneur, Mme Kanté Marie Claire Dembélé, les autorités locales de Natien et de nombreux autres invités.

Cette nouvelle cimenterie est la seconde de Cimaf dans notre pays après celle de Diago (près de Kati) en décembre 2016. Elle sera bâtie sur une superficie de 18 ha 96 ca. Sa capacité de production est estimée à un million de tonnes par an, extensible à deux millions. L’usine créera 300 emplois directs et 2.000 emplois indirects. L’unité industrielle accordera la priorité aux riverains de l’usine pour le recrutement des ouvriers. Le coût de l’investissement est évalué à 30 milliards de Fcfa. Les travaux dureront 23 mois, les activités démarreront en février 2026.

Le ciment qui y sera produit et les infrastructures (travaux de maçonnerie et gros ouvrages) seront conformes aux normes internationales. Une attention particulière sera accordée à la protection de l’environnement (15% de l’investissement y sera consacré). Et une technologie de pointe sera mise en œuvre pour assurer «un très faible taux d’émission de poussière».

La pose de cette première pierre s’inscrit en ligne droite de la souveraineté économique de notre pays et du choix de ses partenaires en l’occurrence les investisseurs du Royaume du Maroc, a introduit le ministre de l’Industrie et du Commerce. «Avec cette nouvelle cimenterie, la production nationale couvrea 50% des besoins nationaux. Ceux-ci sont estimés à 3,6 millions de tonnes par an pour une production annuelle de 1,8 millions de tonnes», a affirmé Moussa Alassane Diallo. Sa réalisation contribuera à réduire considérablement le niveau de dépendance de notre pays aux importations. L’usine va également, selon lui, créer de la valeur ajoutée, tout en améliorant la balance commerciale et la balance des paiements du Mali.

COOPÉRATION MULTIFORME- À cet égard, le ministre Diallo a réitéré l’engagement de son département à tout mettre en œuvre pour assurer l’accompagnement de la cimenterie, notamment dans le domaine de la qualité, de la propriété industrielle, de la lutte contre la fraude et la concurrence déloyale. Il a saisi l’occasion pour saluer la qualité et la densité de la coopération multiforme et séculaire entre le Mali et le Royaume chérifien, notamment dans le domaine de la télécommunication, des finances et banque, de l’assurance, de l’industrie et du commerce… Avant d’inviter les opérateurs économiques maliens à s’inspirer de cette initiative pour investir massivement dans l’industrialisation du Mali.

Le vice-président du groupe Cimaf, Malick Sefrioui a soutenu que son groupe qui dispose de plusieurs filiales en Afrique, se positionne aujourd’hui parmi les leaders continentaux de la production et de la commercialisation du ciment. «Nous sommes présents notamment au Mali, au Maroc, au Burkina Faso, au Cameroun, au Congo, au Tchad, au Gabon, en Guinée, en Mauritanie, en Côte d’ivoire…», at-il énuméré, confirmant que cet évènement contribuera au renforcement de la bonne coopération entre le Mali et le Royaume du Maroc.

Cette usine, selon Malick Sefrioui, assurera la demande des marchés des Régions de Sikasso, Koutiala, Ségou et Mopti. Les activités connexes seront, entre autres, le transport, l’exportation de carrières et l’utilisation du calcaire local. «À l’horizon 2025, le Mali connaîtra son autosuffisance en besoin de ciment. Il sera donc plus que nécessaire à l’horizon 2026 de s’atteler à la problématique de l’importation du ciment…», a-t-il plaidé. Il ajoutera qu’en termes de perspectives, le groupe Cimaf est résolument déterminé à poursuivre son développement au Mali et à participer pleinement aux côtés du gouvernement à la concrétisation des programmes de développement et d’industrialisation.

Auparavant, le chef du village de Natien, N’gary Djourté et le maire de cette Commune rurale, Hamidou Traoré, avaient souhaité la bienvenue aux invités. Ils s’étaient réjouis du choix porté sur la Région de Sikasso pour la construction de cette unité industrielle.

En posant la première pierre de cette unité, notre pays fait un grand pas vers son indépendance en termes de production de ciment de qualité et de quantité. La dernière initiative en la matière remonte à novembre 2022 avec la pose de la première pierre de l’unité industrielle Ciment Sahel Mali SA, une initiative d’El Hadj Mohamed Sacko, président directeur général du groupe Sacko Holding SA.

Cette usine qui devrait voir le jour dans la Commune rurale de Béma, dans le Cercle de Diéma (Région de Nioro du Sahel), produit 4,5 millions de tonnes par une extensible à 6 millions. La réalisation de l’infrastructure qui coûtera 488 milliards de Fcfa, dure 28 mois à compter de la date de la pose de la première pierre. Dès le démarrage des travaux, le projet génère 2.600 emplois, dont 600 permanents.

Une fois en activité, la nouvelle cimenterie contribuera à l’augmentation de la production de ciment dans notre pays, voire dans la sous-région. Ce qui réduira « considérablement le niveau de dépendance du pays aux importations », a assuré le patron du département en charge de l’Industrie. Le Ciment Sahel du Mali va répondre au besoin total de notre pays, avait promis El Hadj Mohamed Sacko.

Amap-Sikasso

Mariam DIABATE

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4 COMMENTAIRES

  1. Il est pratiquement impossible de se passer de ciment actuellement. Pourtant la construction d’une cimenterie n’est pas forcément une très bonne nouvelle pour la population où elle s’implante. Il s’agit d’une activité très polluante qui exige beaucoup d’énergie et du sable qui commence à devenir une matière première très recherchée notamment par les asiatiques.

    La Mali a pourtant d’autres avoir faire constructifs qui pourraient être valorisé.

    Dis donc Zanga, Là où tu habites c’est construit comment ?

  2. troll ogoba, et lafarge? elle fait pire a mon avis.
    lafarge suce jusqu’a la moelle epiniere.
    lafarge c’est l’exploitation coloniale comme il ya 150 ans.
    sale troll.

  3. La Cimaf est une multinationale qui impose ses normes à tous les États où elle est implantée. Le Mali ne sera guère qu’une vache à lait comme les autres. S’il s’en contente, tant mieux.

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