#Mali : Mali kura taasira : Les grandes ambitions du département de l’industrie et du commerce

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Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, était, hier, l’invité de l’émission «Mali kura taasira saison 2». Au cours des échanges à bâton rompu, le ministre a répondu aux questions de nos confrères de la télévision nationale et du quotidien national L’Essor, sur l’approvisionnement du marché en denrées de première nécessité, la flambée des prix de certains produits et les résultats obtenus depuis son arrivée à la tête du département. Il a également évoqué les projets en cours.

De prime à bord, le ministre de l’Industrie et du Commerce a indiqué que les questions relatives à la cherté de la vie, à la flambée des prix des denrées de première nécessité et aux pénuries sur le marché sont prises en compte dans un objectif global fixé par le président de la Transition au gouvernement. Cet objectif, selon Moussa Alassane Diallo, est de mettre les préoccupations des populations au cœur de l’action gouvernementale.

«C’est pourquoi, l’objectif central à très court terme pour mon département, c’est d’assurer la stabilité et la régularité de l’approvisionnement du marché en denrées de première nécessité sur l’ensemble du territoire et sur toute l ‘année», a-t-il souligné. Et de préciser que globalement, le marché est suffisamment approvisionné en denrées. Sauf le sucre qui pose quelques problèmes. Le département tient à la stabilité et à la régularité de l’approvisionnement du marché. Il a deux stratégies pour y parvenir

La première consiste à autoriser des contingents d’importation avec des exonérations massives sur le sucre, le riz et l’huile alimentaire. «Même si, par ailleurs, ce n’est pas la solution à nos problèmes, c’est une solution d’urgence à laquelle il faut donner corps pour soulager les souffrances des populations», a-t-il dit. Et la deuxième stratégie est d’ordre structurel. «Le déficit d’approvisionnement du marché de certains produits, notamment le sucre, s’inscrit dans une dynamique structurelle et à cette dynamique, nous allons apporter une réponse conjoncturelle», a expliqué Moussa Alassane Diallo.

Cette réponse conjoncturelle passera notamment par l’aménagement des terres pour assurer notre autosuffisance en sucre. Et dans cette perspective, une mission brésilienne est attendue dans notre pays au mois de janvier pour faire une étude de l’évaluation des performances industrielles de Sukala et N.Sukala. Objectif de cette étude : «Nous permettons de savoir jusqu’à quel niveau ces deux unités peuvent produire du sucre, mais aussi nous présentons un programme d’aménagement des terres dans la zone de l’Office du Niger pour que nous puissions avoir une vision globale de façon à assurer, à l’échéance de 3 ans, l’autosuffisance de notre pays en sucre», a détaillé le chef du département du Commerce.

Par anticipation à l’approvisionnement du marché en sucre pour le mois de ramadan, le ministre a rappelé avoir procédé au lancement de la campagne sucrière de Sukala et de N-Sukala pour 2023-2024. À ce niveau, il a annoncé la réquisition de 25.000 tonnes de sucre dans la production sucrière de Sukala et de N-Sukala qui seront cantonnées jusqu’au démarrage du mois de ramadan pour assurer l’approvisionnement correct du marché en sucre.

Aussi, Moussa Alassane Diallo a informé que la stratégie de commercialisation du sucre a été pensée de sorte à « éliminer les grossistes et les demi-grossistes » pour mettre en place des structures qui peuvent le commercialiser directement au détaillant. Une mesure qui est de nature à réduire le prix de vente aux populations maliennes pendant ce mois de ramadan. Le département est en train de prendre des mesures administratives de régularisation du marché afin que les populations puissent accéder au sucre, à moindre coût pendant le ramadan.

S’agissant des réformes engagées concernant le secteur de l’Industrie, le ministre a indiqué que le développement durable et inclusif du Mali se fera avec l’industrie ou ne se fera pas. Son département a initié une politique de promotion et de développement des petites, moyennes et grandes industries pour assurer la transformation de nos produits, notamment agricoles. Autrement dit, il s’agit de permettre aux Maliens de nourrir les Maliens, aux Maliens d’habiller les Maliens. « Cela, ce n’est pas un slogan, mais c’est une vision politique. C’est une ambition du président de la Transition que nous sommes en train de mettre en œuvre», a-t-il déclaré.

À la question de savoir si le problème de l’électricité ne sera pas un frein à l’industrialisation de notre pays, le ministre a indiqué que des dispositions sont prises au niveau du gouvernement avec toutes les missions qui ont été conduites en Russie et en Échine. Toutes ces questions, at-il rassuré, ont pour objet d’apporter aussi une réponse structurelle à la problématique de l’énergie de notre pays. En attendant, Moussa Alassane Diallo conseille aux entreprises de travailler à assurer leur autonomie avec l’énergie solaire.

Par ailleurs, l’invité du jour a annoncé que la Compagnie malienne de textile (Comatex) et l’Usine malienne des produits pharmaceutiques (UMPP) sont en phase de relance. «La relance a commencé depuis le mois de juin et nous sommes en train de mettre en place les fondamentaux pour assurer une relance durable. En termes d’organisation, de gestion, mais aussi de planification», a-t-il dit.

Sur la suspension d’importation de la farine de blé, Moussa Alassane Diallo a soutenu qu’elle s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la fraude et la concurrence déloyale qui «sont en train de tuer nos unités industrielles». Il a exhorté les industriels à fabriquer des produits de qualité et à des prix abordables pour les populations. Avant d’annoncer la construction de deux usines de filature à Koutiala et à Bamako avec respectivement des capacités de transformation de 20.000 tonnes et 25.000 tonnes de coton. Ce qui fera passer notre taux de transformation du coton en fil de 1% à 10%.

Amadou GUEGUERE

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3 COMMENTAIRES

  1. Il faut continuer à parler seulement. Tout va tomber du ciel. Le sucre, le lait le miel l’huile et le riz.
    Normalement, le mois prochain, une pluie de tomate fraîche est prévue.
    Avec le Mali Kura, tout devient possible, mais seulement dans la bouche.
    Monsieur le ministre, il ne faut pas te fatiguer, garde ta salive parce que tu vas encore beaucoup parler. Remplir les ventres vides par la parole demande beaucoup de salive. On va manger ta parole inch Allah.
    Ce que Choguel a dit n’est plus très loin. Quand vous aller avoir les cailloux sur la tête, vous aller comprendre que la parole ne suffit pas.

  2. Des exonérations massives ? C’est très exactement faire la politique de l’autruche, remattre aux calendes grecques des réformes structurelles qui permettraient d’endiguer un coup de la vie insupportable aux petites gens. Triste.

    • La vérité est que les difficultés économiques sont mondiales. Tous les pays souffrent.

      Au Mali, elles ont été accentuées volontairement par les sanctions françaises et de la CEDEAO visant à détruire l’économie malienne et le pouvoir d’achat des Maliens. Le but : faire payer très cher le fait de s’être débarrassé de l’armée française d’occupation.

      Les autorités maliennes et sahéliennes doivent redoubler d’effort et d’ingéniosité en matière économique pour ne pas tomber sur les peaux de banane de la France.

      Le cap économique des nouvelles autorités publiques du Mali est bon. Il faut continuer le rapprochement et l’interconnexion de l’économie malienne avec les économies des BRICS, en particulier la Chine, la Russie, l’Inde, l’Iran et le Brésil.

      En attendant les résultats de cette nouvelle politique économique internationale du Mali, les ministres et leurs collaborateurs doivent mouiller les maillots pour résoudre les problèmes immédiats et urgents des Maliens.

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