Mali, Cevital, groupe algérien, pour l’acquisition du projet sucrier de Markala, mais à quel prix ?

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Le projet du complexe sucrier de Markala est dans le viseur du groupe agroalimentaire algérien, Cevital. Ce dernier a engagé les pourparlers avec les autorités maliennes de la transition, depuis le début du mois de juin. Mais à combien devra coûter le ticket d’entrée et quelles en seront les clauses pour dédommager Illovo Sugar, déjà dans le pipe ?

 

 

 

Sucrerie de Markala
Sucrerie de Markala

Le projet de Markala est désormais sur les grandes tablettes du géant Cevital, dont les autorités multiplient les allers et retours entre Alger et Bamako, depuis le début du mois de juin 2013. Il est utile de rappeler que le méga projet sucrier de Markala (prévu dans la région de Ségou, nord du Mali), premier projet agro-industriel public-privé du Mali, bat de l’aile, depuis le gel des investissements décrété par la firme sud-africaine, Illovo Sugar.

Presqu’au point de jeter l’éponge, le géant sud-africain voit lui filer entre les doigts Markala.

 

Apparemment, cela fera l’affaire du groupe agroalimentaire algérien, dirigé par son fondateur, Issad Rebrab, selon une source officielle malienne, contactée par Les Afriques. Cevital est sur le point de boucler les négociations avec les autorités de Bamako pour une reprise imminente du projet sucrier.

 

Pour la petite histoire, au lendemain du putsch du 22 mars 2012, qui a précipité la chute de l’ancien président malien, Amadou Toumani Touré, la firme sud-africaine, Illovo Sugar, principal actionnaire, détenant 70% du capital de Sosumar, avait annoncé le gel de ses investissements. «Nous sommes dans la dernière phase du processus pour boucler le dossier.

 

L’investisseur sud-africain, a mobilisé d’importants financements, donc nous devons trouver une sorte d’agreement gentlemen pour le dédommager», a confirmé notre source. Mais du côté d’Illovo Sugar, le gel du projet sucrier de Markala a plus trait à la faiblesse des lignes de financements des bailleurs de fonds pressentis à mettre la main à la poche, et aux lenteurs du gouvernement en place. A l’époque, le manque d’enthousiasme du géant sud-africain avait crée un malaise au sein du tour de table (Shaffer, État du Mali, secteur privé malien, qui se partagent les 30% du capital.

 

Un nouveau tournant

Aujourd’hui, une nouvelle donne s’impose aux yeux des autorités maliennes de transition, l’arrivée d’un nouveau candidat à la reprise du projet aidant. Mais à quel prix devra payer Cevital pour prendre pied à Markala et quelles en seront les clauses de l’accord pour dédommager Illovo Sugar, qui a déjà investi plus de 174 millions de rands, dans le projet sucrier de Markala. Un projet, dont le financement global intégré, est estimé à plus de 320 millions de $, et qui est prévu dans la zone de l’Office du Niger, et de surcroît, fruit d’un partenariat public-privé.

 

Cevital devrait, sauf changement de casting, investir plus de 250 milliards f CFA dans des projets d’implantation d’usine de canne à sucre sur un périmètre irrigué de 25 000 hectares et d’extension d’un productible énergétique à bon marché. Les négociations ont pris une nouvelle tournure avec les autorités de Bamako et tout se ferait fin prêt pour se séparer à l’amiable avec le sud-africain, Illovo Sugar, révèle un de nos informateurs. ( Les Afriques.com)

Par Ismael Aïdara ( Les Afriques)

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