La Société Nationale des Tabacs et Allumettes du Mali (SONATAM) a procédé, le lundi 20 mars dernier, à la chaudière de l’usine BATEX-CI-SA, à l’incinération de 495 cartons de cigarettes d’une valeur de 70 millions FCFA issus de la contrebande. Etaient présents à cette cérémonie, Mohamed Ag Ahmedou, secrétaire général du Ministère du Développement Industriel, le Contrôleur général Ibrahima Soma Keïta, Commissaire principal du commissariat du 3ème arrondissement, le Lieutenant-colonel Olivier Diassana, chef des opérations à la Gendarmerie Nationale et Lassana Dembélé, Inspecteur des douanes.
Créée en 1965, la Société Nationale des Tabacs et Allumettes du Mali (SONATAM SA) est portée depuis 2002 par des capitaux privés. Elle est le fruit de la coopération sino-malienne et demeure la seule entreprise nationale autorisées à fabriquer et à importer des cigarettes au Mali. C’est dans ce cadre que ses responsables ont procédé à l’incinération de 495 cartons de cigarettes d’une valeur de 70 millions FCFA issus de la contrebande.
Ce fleuron de l’industrie malienne est l’un des acteurs et contributeurs majeurs au budget d’Etat. Au-delà de sa contribution aux problèmes économiques, culturels et sociaux qu’a connus le pays, à travers son programme de Responsabilité Sociale d’Entreprise, la Sonatam aura, en plus d’un demi-siècle, créé plusieurs centaines d’emplois directs et des milliers d’autres indirects. Permettant ainsi à de nombreuses familles maliennes de tirer profit de son activité qui génère également tous les ans, plus de 15 milliards FCFA au profit des grossistes, demi-grossistes et détaillants.
Ayant pour objet la production, l’importation, la commercialisation et la distribution de cigarettes, la SONATAM-SA est aujourd’hui l’un des plus grands contributeurs aux recettes de l’Etat. Elle a versé dans l’économie du pays de 2001 à 2014, 260 milliards FCFA dont 257 milliards FCFA d’impôts et taxes et 3 milliards FCFA de charges sociales.
Elle contribue ainsi à créer de la valeur ajoutée industrielle et à développer les compétences et savoir-faire techniques dans le pays. Sa participation aux recettes de l’Etat aurait pu être beaucoup plus importante si elle n’avait été victime de la fraude qui gangrène son secteur d’ activité. Car selon nos sources, la fraude a occupé jusqu’ à 60% du marché malien dans le passé. En 2014, elle atteignait encore 35%, l’équivalent d’une perte sèche de plus de 5 milliards FCFA pour l’Etat. Mais, malgré la recrudescence de la fraude ces dernières années, elle a été combattue avec succès grâce à la société en collaboration avec les services partenaires de l’Etat en charge de la répression. Toute chose qui a permis de ramener les indicateurs de fraude en dessous de 10% en 2015.
La contrebande de cigarettes à l’origine d’importantes pertes financières pour l’Etat
Selon nos sources, la contrebande des cigarettes a plusieurs conséquences sur la société malienne. Non seulement, elle détruit les emplois, joue sur les recettes fiscales, mais aussi permet surtout de financer les réseaux criminels et terroristes qui attaquent le pays. Sans oublier son coté néfaste pour la santé du fait de la qualité non maitrisée des produits qu’elle met sur le marché.
Donc, il est évident que si des mesures idoines et énergiques sont prises pour protéger le secteur d’activité de la structure, le budget national devrait aussi sentir une nette augmentation de la contribution de la société en termes de recettes fiscales. Mais aussi en termes de création d’emplois directs et indirects. Et la lutte contre ce fléau qui prive l’Etat de ses recettes compromet aussi les emplois existants, empêche la création de nouveaux emplois et alimente la criminalité et le terrorisme, menaçant ainsi la sécurité du pays. C’est pourquoi, les responsables de la SONATAM estiment que la lutte contre la contrebande doit être un devoir pour tous aux cotés des services de contrôle et de répression.
C’est dans le cadre de cette lutte que la SONATAM avec l’accompagnement de l’Etat a procédé à l’incinération de 495 cartons de cigarettes d’une valeur de 70 millions FCFA issue de la contrebande le mercredi 22 mars dernier. Une somme d’argent qui représenterait un important manque à gagner pour la société et même pour l’Etat si ces produits avaient été écoulés sur le marché.
Lors de cette cérémonie, les responsables de la SONATAM-SA ont remercié le gouvernement et particulièrement le Ministère du Développement Industriel et celui du Commerce pour leur politique éclairée en faveur du développement de l’industrie et du Commerce loyal au Mali. Ils ont aussi salué les partenaires avec lesquels, la SONATAM a signé des conventions de partenariat pour combattre ce fléau dangereux pour le Mali. Toute chose qui a permis d’augmenter les recettes fiscales de plus de 10 milliards FCFA depuis 2014.
Aussi, ils ont indiqué que la SONATAM entend jouer sa position dans l’économie malienne comme un partenaire industriel responsable de l’Etat malien dans le cadre de son contrat et de performance qui a été renouvelé le 5 mai 2015.
Moussa Sékou Diaby
Dire qu’au pays du TRÈS nombriliste du PSG du trou à rats parisiens , entre 2 bashings, ils veulent refourguer leur Ligue 1, mais les pays non français n’en veulent pas !
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