Le projet Cadre intégré soutient la filière Karité au Mali :Les acteurs de la filière devront valider aujourd’hui la stratégie nationale

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Les professionnels de la filière karité sont en conclave depuis hier jeudi 10 mars, à l’hôtel Laïco El Farouk à la faveur de l’atelier national d’actualisation et de validation de la " Stratégie de développement de la filière Karité au Mali ". Cette rencontre est organisée par le Projet cadre  intégré  en collaboration avec le Fédération Nationale du Karité (KNK). Elle regroupe les professionnels de la filière venus de toutes les zones de production du Mali, notamment les femmes. Les travaux qui prennent fin aujourd’hui devront valider la stratégie nationale de développement de la filière karité et identifier des actions prioritaires qui seront déclinées en document de projet.

Après avoir donné un élan à la labellisation de la mangue du Mali, le Projet cadre intégré s’attaque désormais au karité à travers la tenue de l’atelier national d’actualisation et de validation de la " Stratégie de développement de la filière Karité au Mali ". Comme d’habitude, le Projet cadre intégré a adopté une démarche participative en organisant le présent atelier avec FNK. Ainsi, les acteurs de la filière, notamment les femmes sont très nombreux à cette rencontre dont l’ouverture a été présidée par le Directeur national du commerce et de la concurrence, Mahamane Assoumane Touré, représentant le ministre de l’Industrie, des investissements et du commerce. Il était entouré, entre autres, du Coordinateur du Cadre intégré, Mohamed Sidibé, de l’Administrateur principal en promotion commercial bureau pour l’Afique du CCI, Franck E. Bonzemba.

Dans son  mot de bienvenue, le président de la FNK, Mamoutou Djiré, s’est réjoui de la forte présence des acteurs de la filière pour examiner ce  document. Il est convaincu qu’avec cette stratégie validée, les projets et programmes relatifs à la filière karité auront des échos favorables auprès de l’Etat et de ses partenaires.  

L’atelier bénéficie du soutien du Centre du Commerce International (CCI) de Genève, institution dont l’assistance technique a permis l’élaboration des stratégies sectorielles de développement des filières Karité, Gomme arabique et Sésame pour le Mali.

Son représentant, Franck E. Bonzemba, s’est félicité de la forte participation à cette rencontre des femmes qui représentent la majorité des exploitants du karité.

Il est à rappeler que les filières karité, gomme arabique et sésame ont été identifiées, entre autres, dans la matrice d’actions de l’Etude Diagnostique pour l’Intégration du Commerce (EDIC) validée par un Atelier National tenu du 29 novembre au 1er décembre 2004 et reprises dans le CSCRP 2007-2011 au titre des filières non traditionnelles qui pourraient contribuer à la croissance et au développement de notre pays.

Aussi, le Comité Interministériel de Suivi du Cadre Intégré, en sa réunion du 14 février 2005, a recommandé d’accorder la priorité aux filières mangue et karité dans le processus de mise en œuvre du programme.

 En décembre 2007, une ébauche de stratégie a été élaborée. Elle avait six axes principaux : l’accès à l’information sur les marchés, la production du karité de qualité, l’amélioration de l’emballage et des conditions de production-commercialisation, le service d’appui et la préservation des ressources du karité.

Les travaux, qui prennent fin aujourd’hui, devront permettre d’identifier les contraintes au développement de la filière karité mais aussi proposer, à travers un plan, des actions visant à lever lesdites contraintes. En effet, les contraintes qui freinent le développement de la filière karité sont à toutes les étapes du processus : la production, la collecte des amandes, la transformation,  la commercialisation des amandes et du beurre sur les marchés nationaux et internationaux.

En somme, l’atelier devra valider la stratégie de développement de la filière karité mais aussi identifier des actions prioritaires à mener immédiatement. Ces actions seront érigées en documents de projets.

Faut-il souligner que le karité est une filière porteuse qui offre de réelles opportunités de développement au Mali eu égard au potentiel existant et les marchés. La production de karité du Mali est estimée à 250.000 Tonnes par an avec un taux de collecte des amandes d’environ 60 % soit 150.000 T.

Les utilisations du karité en cosmétique, en pharmacie et surtout dans l’agroalimentaire- l’huile alimentaire et la chocolaterie par exemple- lui valent une demande importante en progression sur les marchés mondiaux estimée  à plus de 150.000 Tonnes de beurre.

Malheureusement, les volumes des exportations d’amandes et de beurre  de karité tournent autour d’une moyenne des cinq dernières années, respectivement, de 50.000 tonnes et 3.000 tonnes.

En tout cas,  Mahamane Assoumane Touré dira que la commercialisation des produits du karité  est une opportunité pour l’augmentation du revenu des acteurs que les exportations pourraient induire, acteurs parmi lesquels les femmes des zones rurales constituent le plus grand nombre.

Youssouf CAMARA

 

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