Le Groupe Toguna Agro- industries : une fierté pour le Mali et pour l’Afrique

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Cette journée porte ouverte a débuté par la visite du nouveau site de Toguna Agro- industries, situé dans la zone aéroportuaire Bamako-Senou et l’actuel site de fabrication d’engrais. Les visiteurs ont contemplé les installations de l’usine, le laboratoire d’analyse des produits du groupe Toguna ainsi que les services logistiques.

D’une superficie d’environ 30 Ha, le nouveau site de Toguna  est en cours d’aménagement. Ce nouveau site est à moitié opérationnel. Il abrite déjà  un granulateur du phosphate naturel de Tilemsi, des magasins de stockage d’engrais et une unité de traitement d’huile usée provenant de la vidange des camions du Groupe  Toguna-Agro- industries. L’huile usée y est traitée pour obtenir du gasoil. 16 barils d’huile usée sont traités par jour pour 2500 litres de gasoil.

Les directions générale, administrative, financière commerciale, logistique, et une unité de production d’engrais dotée de matériel moderne y sont en construction. Une unité industrielle de recyclage et de transformation d’engrais organiques y sera également construite, a affirmé le responsable recherche et développement du groupe Toguna. Y compris un parking garage-atelier de maintenance.

Le coût de ces investissements, selon le directeur général du groupe agro-industries, est estimé à plus de 10 milliards CFA. Selon lui, le groupe agro-industries a décidé de s’installer sur ce nouveau site car l’ancien site situé au cœur de la ville est exigu.

La journée porte ouverte a été marquée par une conférence de presse animée par le PDG de  Toguna, assisté de ses collaborateurs. Les conférenciers ont mis l’accent sur la qualité combien élevée des engrais produits par les usines Toguna, les objectifs du groupe et les difficultés qu’il rencontre, ces dernières années.

La qualité des produits du groupe, selon ses responsables, est techniquement démontrée. Une qualité qui ne cesse de s’améliorer. Grâce à la qualité de ses engrais, le groupe Toguna Agro-industries est aujourd’hui, le leader de la production d’engrais en Afrique de l’Ouest.

Selon des témoignages d’agriculteurs, l’engrais de Toguna a permis de relancer la production  agricole et surtout cotonnière partout où il est vendu. L’engrais made by Toguna est très présente au Benin, au Sénégal, en Côte-D’ivoire et au Burkina-Faso.

Ce résultat est atteint parce que le Groupe Toguna Agro-Industries, indiquent les conférenciers, travaille selon les normes internationales.

Rappelons que Toguna a reçu plusieurs distinctions internationales sur la qualité de ses produits : international Trophy for Quality en 2010, international star Quality en 2011 et international Star for Quality en 2012. Autres prix ou trophées obtenus par le groupe Toguna : international Award for quality en 2010, BIZZ 2011, international Award for excellence and business prestige, meilleure équipe de trading 2009.

A noter que Toguna-Agro-Industries est en voie de certification ISO 9001. Le processus a été lancé en 2013.

 

Toguna Agro Industries en chiffres

 

C’est en 1992 que Seydou Nantoumé a créé  la société Toguna Sarl pour l’importation d’intrants agricoles au Mali, mais c’est en 2006 que les activités de Toguna -Agro- industries ont démarré avec l’ambition d’ «aider la terre à nourrir les hommes».

Avec une logistique composée de 350 camions et une capacité de production de 400 000 tonnes par an, le groupe Toguna  emploie 900 personnes. 150 nouveaux emplois directs seront créés avec l’extension des activités de l’usine.  40% de la  production Toguna sont exportés vers les Etats membres de l’UEMOA et il détient 50 à 60% de part du marché national.

 

Les inquiétudes du groupe Toguna

 

Lors de la conférence de presse, Seydou Nantoumé  a exprimé ses inquiétudes face aux journalistes. Il a d’abord brièvement narré  son enfance qui fut difficile. Seydou Nantouméa rappelé à ceux qui ne le savaient pas qu’il était d’abord un agent commercial attitré d’engrais au compte des multinationales avant d’être producteur, avec la création de l’usine agro-industries en 2006. L’usine Toguna-Agro-industries, à en croire son promoteur, a été créée dans la douleur. «Aucune banque malienne n’a voulu nous aider, dès que nous avons parlé de la création de l’usine de production d’engrais, les banques nous ont privé des lignes de crédits dont nous bénéficions dans la commercialisation de l’engrais appartenant aux multinationales», a-t-il déclaré.

Le Groupe Toguna ne bénéficie, selon son PDG, d’aucun appui de l’Etat. «Nous ne travaillons avec l’argent de personne » a-t-il précisé, contrairement aux rumeurs selon lesquelles certains dirigeants de ce pays y sont actionnaires.

Au lieu d’être considéré comme une fierté nationale, étant la meilleure société de production d’engrais dans la sous-région ouest africaine, le groupe Toguna Agro-industries semble être délaissé par l’Etat malien. Plus grave, la société fait ces dernières années, l’objet d’attaques médiatiques et de chantage de toutes sortes. Il s’agit d’une offensive orchestrée par les multinationales qui perdent des parts de marché face au groupe Toguna.

En difficulté ces derniers temps, ces multinationales n’hésitent pas à polluer l’air au groupe agro-industries qui fait la fierté des agriculteurs maliens, voire de la sous-région. On se rappelle de l’histoire des faux engrais commercialisés au Mali par Toguna. Une histoire qui, selon Seydou Nantoumé, n’est ni plus, ni moins, que l’œuvre de ces multinationales afin de jeter le discrédit sur les produits de Toguna dont la qualité est reconnue sur le plan international.

Autres soucis du groupe Toguna, c’est le fait d’être accusé d’occupation illégale de la zone aéroportuaire où il a prévu de transférer l’usine. Le dossier n’est pas clôs mais le PDG a été on ne peut plus clair : «nous ne cherchons autre chose que de contribuer au développement de notre pays à travers le développement de l’agriculture»

Sans s’étendre sur ces querelles dont il se considère une victime, Seydou Nantoumé a conclu qu’il n’a pas créé sa société pour prendre la place de quelqu’un d’autre, mais  pour aider le Mali à se développer. Un développement qui passera, selon lui,  forcément  par celui de l’agriculture.

Cette situation fait dire au patron du groupe Toguna qu’à ce rythme, sa société reconnaitra, sans nul doute, le même sort que l’Huicoma, la SONATAM et d’autres sociétés maliennes qui ont failli. Il s’agit là d’un cri de cœur, lequel, on l’espère, ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd.

Abou Berthé

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1 commentaire

  1. 16 barils de pétrole soient 2560 litres d’huile usée pour 2500 l de gazole ..quel rendement !

    Que font les riches Maliens de leur argent ??? Dans quoi font-ils l’investissement ???

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