Le Mali peut-il se développer sans que les décideurs politiques ne fassent la promotion des industries privées locales ? Cette question vaut son pesant d’or. Puisque, dans tout pays sérieux, on exigerait la consommation locale ou on décourage toute initiative d’importer à travers une forte taxation.
Le sous-développement n’est pas un manque de ressources, mais l’incapacité d’un pays à tirer profit de ses ressources. Rien qu’avec ses immenses terres agricoles et son cheptel animalier, les opérateurs économiques maliens peuvent créer des millions d’emplois pour les populations vulnérables et contribuer ainsi à réduire considérablement le niveau de pauvreté en milieu rurale.
En 1960, le Mali comptait 4 millions de bovins. Le slogan mobilisateur du régime socialiste du président Modibo Keïta était que chaque Malien possède sa vache.
En 2019, 51 ans après le coup d’État militaire de novembre 1968, à cause du manque de courage politique de la part de nos dirigeants successifs en vue de promouvoir les entreprises privées locales évoluant dans le secteur de l’élevage, les bovins du pays continuent malgré tout à être exportés sur pieds dans les pays voisins (Sénégal, Côte d’Ivoire,…).
Même les forces internationales, MINUSMA et Barkhane, avec plus de 12.000 hommes sur place, n’acceptent pas les bétails abattus dans les installations de LAHAM INDUSTRIE SA, l’une des plus grandes structures privées d’abattage de bétail de la sous-région pour la production et la commercialisation de viande. Et pourtant la viande produite dans les installations de cette entreprise basée à Kayes respecte toutes les normes d’hygiène et de bonnes pratiques alimentaires.
En effet, bœufs, moutons, chèvres,…Bref, tous les produits carnés sont disponibles à Laham Industrie-SA. Ces produits sont disponibles en carcasse, découpés, frais ou surgelés. En plus de camions frigorifiques dans le but d’assurer la chaîne de froid des locaux de l’abattoir jusqu’aux clients, Laham Industrie SA dispose de chambres froides de 460 m² d’une capacité de stockage de 1300 carcasses de bœufs.
Sambou Sissoko