Les laboratoires du Mali à l’école de l’accréditation : Passage obligé pour la compétitivité industrielle

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Mme Oumou Coulibaly représentant le ministre, M Gnafo, directeur Amanorm et l'expert international après l'ouverture officielle

C’est avant-hier mercredi, 15 mars 2017 qu’a pris fin l’atelier de formation et de sensibilisation des laboratoires à l’accréditation. Organisé par l’Amanorm (Agence malienne de normalisation et de promotion de la qualité), l’organisme national de normalisation au Mali, cet atelier d’une importance stratégique dans le processus de certification et d’attestation de conformité de nos produits industriels, s’est tenu pendant trois jours dans la salle de réunion du ministère du Développement industriel.

En l’absence du ministre du Développement industriel Mohamed Ali Ag Ibrahim, empêché, c’est son conseiller technique, Mme Oumou Coulibaly, qui a procédé à l’ouverture officielle des travaux. D’emblée, elle rappellera l’importance de l’accréditation qui, selon elle “détermine la compétence technique et l’intégrité des organismes offrant des services d’évaluation de la conformité tels que les essais, la certification, l’inspection et l’étalonnage sur la base de normes internationalement reconnues”.

C’est pourquoi, elle a exhorté “les experts de nos laboratoires nationaux présents à prendre part aux travaux avec le maximum d’intérêt et d’assiduité afin de renforcer davantage leurs capacités et de faciliter, le cas échéant, l’accréditation de leurs structures respectives”. Il est bon de rappeler que, selon le Règlement n° 03/2010/cm/Uemoa portant schéma d’harmonisation des activités d’accréditation, de certification, de normalisation et de métrologie dans l’Uemoa, l’accréditation, c’est “l’attestation délivrée par une tierce partie, ayant rapport à un organisme d’évaluation de la conformité, constituant une reconnaissance formelle de la compétence de ce dernier à réaliser des activités spécifiques d’évaluation de la conformité”.

En d’autres termes, il s’agit, pour nos laboratoires chargés d’intervenir dans la certification des produits, de prouver qu’ils sont suffisamment à niveau, notamment en se soumettant au dispositif normatif qui se trouve contenu dans le “document d’exigences spécifiques “.

L’on comprend alors pourquoi cet atelier est une initiative de l’Amanorm chargée officiellement d’animer et de  coordonner les travaux, études et enquêtes en matière de normalisation, de promotion de la qualité, de certification et d’accréditation.

En d’autres termes, l’Amanorm accompagne les entreprises à la certification de leur système de production et de leurs produits mais aussi accompagner les laboratoires, les organismes d’inspection et de certification à l’accréditation, gère et diffuse toute documentation en matière de normalisation et de promotion de la qualité ; informe, assister et conseille les entreprises et les laboratoires en matière de normalisation, d’assurance qualité, de management qualité et outils qualité, de certification et d’accréditation ; crée la marque nationale de conformité aux normes et gérer son utilisation. Mais il y a surtout, que l’Amanorm a pour mission d’entreprendre toutes actions de formation et de perfectionnement en matière de normalisation, de promotion de la qualité, de certification et d’accréditation. Raison de l’organisation de cet atelier qui renforce les capacités de nos laboratoires qui, trois jours durant, se sont abreuvés à l’expertise de Monsieur Arous Hechmi venu à Bamako uniquement pour animer cet atelier.

Il est bon de préciser que la mise en œuvre de la politique d’harmonisation des normes aussi bien dans l’Uemoa que dans la Cédéao, tient compte du contexte mondial qui conçoit la politique de normalisation comme une composante de la politique de promotion de la qualité. Ce qui a nécessité au niveau de l’espace régional et de celui sous régional, des études juridiques ayant pour objectif d’évaluer le cadre juridique des activités de normalisation, d’accréditation, de certification et de promotion de la qualité dans les pays membres car il est désormais établi que la participation aux échanges commerciaux internationaux impose le respect scrupuleux des normes auxquelles sont soumis les produits et les services.

Cette approche met en selle les laboratoires chargés de veiller à l’application des normes par la certification et l’attestation de conformité.Au vu du Règlement de l’Uemoa cité plus haut, la certification est “la procédure par laquelle une tierce personne donne une assurance écrite qu’un produit, un processus ou un service est conforme aux exigences spécifiées” tandis que la conformité représente “le fait pour un produit ou un service déterminé de répondre aux prescriptions ou aux normes techniques “. Toute chose qui confirme que l’accréditation des laboratoires est un passage obligé du Développement industriel du Mali.

                       A.B.NIANG

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