Inciter les pays africains à s’engager dans le processus industriel et susciter une prise de conscience au niveau international en faveur du développement industriel de l’Afrique. Voilà les objectifs recherchés par la Journée internationale de l’industrialisation de l’Afrique célébrée en grande pompe, le week-end dernier, par les industriels maliens. L’édition 2014 s’est déroulée dans un contexte de relance économique du Mali et au moment où des pourparlers inclusifs sont en cours en vue d’une réconciliation nationale et un retour définitif et durable de la paix. Elle avait pour thème international : le “Développement industriel inclusif et durable : l’agro-industrie africaine pour la sécurité alimentaire”.
Organisée par la Direction Nationale de l’Industrie (DNI) en collaboration avec l’Organisation Patronale des Industriels (OPI) et avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour Ie Développement Industriel (ONUDI) cette Journée a enregistré plusieurs communications. Au nombre de celles-ci, on peut retenir, actualité oblige, celle ayant porté sur la maladie à virus Ebola et des communications sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières. Au programme de cette journée, il y avait aussi deux panels. Celui portant sur le développement inclusif et durable : «l’agro-industrie pour la sécurité alimentaire» et le « rôle de la Commande Publique dans Ie développement industriel ».
La célébration de cette Journée, qui permet chaque année aux pays africains de s’interroger sur les solutions à mettre en œuvre pour développer l’industrie et rattraper le fossé qui nous sépare des «pays développés» communément appelés «pays industrialisés», a été mise à profit par le Président de l’Organisation Patronale des Industriels, Cyrile Achcar, de faire l’état des lieux du livre blanc des industriels maliens qui retrace les 21 solutions de relance de notre industrie et les maux de l’industrie actuelle. Il s’agit de la mauvaise application des textes communautaires et nationaux, de la banalisation de l’industrie dans l’exercice quotidien, du déficit de culture industrielle et du manque d’audace dans les réformes à mener, entre autres.
Pour le ministre de la Promotion de l’Industrie et de la Promotion de l’Initiative Privée, Moustapha Ben Barka, le thème appelle les autorités à porter une attention plus accrue au développement de l’agroalimentaire, afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et de générer plus de revenus, en faveur des couches vulnérables, notamment les femmes et les jeunes en milieu rural. Réagissant sur ce thème, le ministre Ben Barka a soutenu que les autorités, sous l’impulsion d’Ibrahim Boubacar Kéïta, se sont engagées à réduire la pauvreté en apportant un soutien accru à la croissance agricole inclusive ; ce qui facilitera l’accès des industries aux matières premières d’origine agricole, le développement de l’agro-industrie, l’autosuffisance alimentaire et la participation des femmes et des jeunes à des activités génératrices de revenus.
En procédant au lancement de cette Journée, le Chef du gouvernement, Moussa Mara, a invité les industriels maliens à explorer le potentiel que notre industrie culturelle renferme. Avant de réitérer la volonté des plus hautes autorités à soutenir le secteur.
Yaya Samaké
L’industrie malienne: des chiffres qui interpellent
«Le développement sans industrialisation est impossible». A-t-on entendu dans la salle Djélibaba Sissoko du CICB, tout au long de la célébration de cette édition 2014 de la Journée de l’industrialisation de l’Afrique. Si l’on se fie à cette assertion, on peut dire, sans risque de se tromper, que notre pays a du chemin à faire car les chiffres de notre industrie restent honteusement très insignifiants par rapport à ceux de certains pays de la sous-région. C’est dire que les industriels maliens ont plus que jamais besoin du coup de pouce de nos autorités pour la relance véritable du secteur. Tenez vous bien ! Malgré le potentiel, notre industrie ne représente que 4% PIB contre 11% pour la moyenne UEMOA, 15% pour le Sénégal, 18% pour la Côte d’Ivoire et 24% pour le Maroc. Le nombre d’unités industrielles se chiffre à quelques centaines quand les voisins sénégalais et ivoiriens sont à cinq mille en moyenne. Un déficit de la balance commerciale de près de 400 milliards de FCFA équivalant au montant de l’aide publique au développement. Des politiques industrielles théoriques menées par le passé sans réelle conviction que l’industrialisation de notre pays est la voie obligée de son développement sont, sans doute, passées, par là.
Yaya Samaké
Le demarage de ce secteur est plus que benefique pour tout le monde.
Pourquoi si cela n’existe pas, de favoriser fiscalment les investisseurs surtout maliens dans ce secteur et surtout une grande assistance technique de la part de l’etat, le temps que le secteur commence sa grande marche.
Et cela eviterer une grande hemoragie financier au Mali.
Limiter les licences d’importation de certains produits en transformant les commercants en producteurs.
Sinon pas intelligent d’aller a Dubbai remplir DES CONTENAIRS de jus de fruit et le deverses sur le marche’ malien.
Bon chacun a sa facon de voir les choses et de choisir le mode le plus simple de se faire de l’argent comme au temps des caravanes de Tombouctou.
Ce pays peut belle et bien se faire, il suffit seulement de vouloir et de faire moins de ceremonies.
Qui a l’argent et le pouvoir de decision ne veut pas, qui n’a pas les moyens reste sur sa faim.
Et pas besoin de tres tres grande unite de production, mais de petite et moyenne unite’.
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