A cette cérémonie d’ouverture, la salle des 1000 places du Centre International des Conférences de Bamako (CICB) donnait l’impression de récuser du monde. Pour cause, ce sont des dizaines d’officiels, de commerçants et d’industriels maliens, ont pris d’assaut ce samedi matin à ce grand rendez-vous africain. Ainsi, en acceptant d’abriter l’édition 2015, notre pays cherche à faire de cette journée une vitrine des réalités industrielles du Mali afin d’inciter à la multiplication des efforts par le gouvernement et les investisseurs. Ce qui poussera notre pays vers l’émergence de l’industrialisation. Egalement, elle servira d’inciter les pays africains à s’engager dans le processus industriel et à susciter une prise de conscience au niveau international en faveur du développement industriel de l’Afrique de façon global. Voilà en quoi s’inscrit cette démarche salvatrice de l’Organisation Patronale des Industriels du Mali (OPI) présidée par Cyril Achcar, en collaboration avec le ministère de l’Industrie et du Commerce, de faire de ces journées un cadre de plaidoirie en faveur de l’industrie nationale.
Après le protocole d’usage respecté par le maitre de cérémonie, l’honneur revenait au jeune président de l’Opi M. Cyril Achcar de prononcer son discours. Lequel des discours centré sur trois points, a permis de remercier le Chef de l’Etat pour sa volonté de promouvoir le secteur industriel au Mali. Il également saisi cette opportunité en remettant le livre blanc au ministre du commerce et de l’industrie Abdel Karim Konaté. Cyril Achcar a ensuite remercié le Ministre du Commerce et de l’Industrie pour la poursuite des travaux du comité ad hoc créé pour mettre en œuvre les 21 propositions de réformes de relance du PIB de la manufacture contenu dans le livre blanc. Egalement, le président de l’Opi a fait l’état des lieux du livre blanc pour éclairer l’assistance sur l’évolution de ces réformes proposées en juin 2013 à l’occasion des élections présidentielles.
S’agissant du livre blanc, il est une collection qui fait une saine synthèse de la situation industrielle du Mali. On y retrouve 21 solutions de relance de l’industrie qui sont proposées, nourries par les difficultés rencontrées à l’occasion de 40 ans de pratique de la transformation industrielle d’investisseurs nationaux et internationaux regroupés au sein de l’OPI qui date de 1975. Ainsi, Cyril Achcar a publiquement remis ce précieux document au ministre du commerce et de l’Industrie. Lequel l’a remis au Chef de l’Etat qui est prié de l’appliquer comme promis en juin 2013 et dans la DPG.
Cependant, « l’ensemble de ces réformes permettront de conforter le gouvernement dans sa politique de création d’emplois, de redonner le dynamisme nécessaire et attendu au secteur industriel national pour qu’il joue le rôle de locomotive des filières notamment agricoles porteuses du développement de notre pays, rassure Achcar Cyril, qui ajoute. Nous souhaiterions vous rappeler les 22 filières prioritaires sélectionnées par le gouvernement en 2001 et vous suggérer la mise en œuvre de la politique des « 4P » : Partenariat Public Privé PTF pour constituer ces industries locomotives absentes dans notre pays en veillant à ce que le secteur privé national en prenne le contrôle une fois la période de maturité traversée autorisant ainsi les PTF à vendre leur participation avec la satisfaction d’une mission accomplie. »
Le ministre du Commerce et de l’industrie Abdel Karim Konaté dira dans son discours, « la grande famille des Industriels reste mobilisée autour de vous M. le Président pour bâtir un Mali rayonnant et créateur de richesses ». Pour le président IBK, « cinq-cents unités industrielles, comme c’est le cas au Mali, c’est encore dérisoire » reconnait le Président de la République, qui rappelle qu’il a de l’ambition pour ce pays dont l’existence au monde doit être significative, tout en incitant à travailler dur pour avancer.Ces journées ont permis d’échanger sur des thèmes à savoir : « les PME pour l’éradication de la Pauvreté et la Création d’Emplois pour les Femmes et les Jeunes » et « l’apprentissage par alternance dans les entreprises industrielles’’.
Diakalia M Dembélé