En prélude à la journée de l’industrialisation de l’Afrique (JIA) prévue le 19 et 20 novembre 2016, l’organisation patronale des industriels (OPI) a organisé le mardi dernier à (son siège) une conférence de presse. Objectif présenter le 2éme tome du livre blanc de l’industrie et le programme des activités de la journée. La conférence était animée par le président de l’OPI, Cyril Achkar, Djamila Ben Baba, présidente de la commission d’organisation, Sékou Keita, directeur national de l’industrie.
La situation industrielle de notre pays est synthétisée dans un recueil appelé le livre blanc de l’industrie dont c’est le tome 2. Cette situation n’est pas du tout reluisant, comparativement à certains pays voisins. Un PIB de la manufacture de 5% contre 11% pour la moyenne Uémoa, 15% pour le Sénégal, 19% pour la Côte d’Ivoire et 24% pour le Maroc ; un nombre d’unité industriel de quelques centaines quand les voisins sénégalais et ivoiriens sont à plusieurs milliers ; le 1er importateur net de produits industriels dans l’espace Uémoa ; un déficit de la balance commerciale de près de 400 milliards de FCFA par an équivalant au montant de l’aide public au développement
Pour le président de l’OPI, Cyril Achkar, 24 mesures de relance de l’industrie sont proposées dans le livre blanc nourri par les difficultés rencontrées à l’occasion de 41 ans de pratique de la transformation industrielle d’investisseurs nationaux et internationaux regroupés au sein de l’OPI, Ces 24 solutions sont une réponse intuitive aux maux de l’industrie actuelle, à savoir : la mauvaise application des textes communautaires et nationaux, la banalisation de l’industrie dans le fonctionnement quotidien de l’administration, le déficit de la culture industriel, le manque d’audace dans les réformes à mener, un arbitrage budgétaire défavorable à l’industrie. Ces propositions ont fait l’objet d’études !
Pour le président de l’OPI le défi de l’industrialisation de notre pays est possible : « le Mali peut figurer parmi les nations africaines les plus développées. La redynamisation de notre industrie doit être un pilier majeur pour atteindre cet objectif. Des pays comme le Sénégal, la Cote d’Ivoire et le Ghana l’ont fait. Pourquoi pas le Mali ? » affirme Cyril Achkar.
Selon, Djamila Ben Baba, présidente de la commission d’organisation cette journée de l’industrialisation est une opportunité pour les industriels maliens « c’est l’espace idéal de plaidoyer pour les industriels maliens et les investisseurs pour découvrir les produits made in Mali » déclare Djamila Ben Baba. Des expositions, des ventes de produits fabriqués au Mali sont au programme du (19 et 20 novembre 2016) au parc des expositions de Bamako.
Mémé Sanogo