Les 19 et 20 novembre 2016 au parc des expositions de Bamako, les industriels maliens ont fêté la journée de l’industrialisation de l’Afrique. La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du premier ministre Modibo Keïta, en présence du ministre du développement industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim, du président de l’organisation patronale des industriels, Cyril Achcar et de nombreux invités
A l’instar des autres pays, au Mali, l’organisation patronale des industriels a célébré du samedi19 au dimanche 20 novembre au parc des expositions de Bamako, la journée de l’industrialisation de L’Afrique. Ainsi durant deux jours, le parc des expositions a abrité plusieurs cérémonies. Outre la cérémonie solennelle d’ouverture sous la présidence du chef du gouvernement, Modibo Keita ont lieu une exposition et une vente promotionnelle des produits made in Mali avec des centaines d’exposants, la diffusion d’un film sur les activités de l’OPI, un espace de démonstration du système de production…
La célébration de cette journée a pour but d’inviter les décideurs politiques et les investisseurs potentiels à s’engager dans le processus de développement industriels qui est gage de développement sociaux économique. Mais force est de constater que malgré beaucoup de déclarations d’intentions de la part des autorités, l’industrie malienne peine à sortir du marasme. Selon le président de l’OPI, Cyril Achcar cela est due « la mauvaise application des textes communautaires et nationaux, la banalisation de l’industrie dans le fonctionnement quotidien de l’administration, le déficit de la culture industriel, le manque d’audace dans les réformes antérieures, Un arbitrage budgétaire défavorable à l’Industrie 0,03% quand l’Agriculture est à15% » affirme M Achcar
Amener la contribution de l’industrie malienne au PIB national des 5% au 11%, qui correspondent à la moyenne dans la zone UEMOA reste le défi majeur des industriels maliens qui estiment que cet objectif peut être dépassé si les conditions sont réunies. Ces dernières sont livrées à travers 24 solutions dans le tome 2 du livre blanc que l’OPI a présenté au ministère du développement industriel.
Pour le président de l’OPI le défi de l’industrialisation de notre pays est possible, si certaines réformes industrielles sont réalisées « En premier lieu, il faut inciter les opérateurs économiques à investir dans l’industrie, il faut créer les conditions incitatives de rentrer dans ce secteur. Il faut rétablir sa rentabilité par rapport au commerce ou à l’immobilier Deuxièmement, il faudra appliquer courageusement les clauses de sauvegarde des accords de libre-échange UEMOA et CEDEAO pour permettre pendant une période de protéger le secteur industriel national. Enfin pour accompagner ces réformes techniques, nous avons pensé à des réformes honorifiques comme procéder publiquement à décorer tous les investisseurs et employeurs à hauteur de leur apport dans notre économie » Plaide Cyril Achcar
La création d’un département spécialement dédié à l’industrie est le signe que les autorités ont pris conscience de l’importance de l’industrie dans le développement économique déclare Mohamed Ali Ag Ibrahim, ministre du développement industriel «C’est une expression forte du président de la République à l’adresse des industriels maliens » Avant d’ajouter « le livre blanc de l’OPI propose des mesures dont six sont aujourdhui validées et comportent des propositions qui aident nos entreprises à être plus compétitives, Le département s’implique à prendre en compte des mesures , des dispositions pour accélérer la mise en œuvre d’une vraie politique industrielle».
Mémé Sanogo
