Sous la présidence du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, la 6e édition de la Journée de l’industrialisation de l’Afrique a ouvert portes le lundi 4 décembre au Parc des expositions. Toute cette semaine, les acteurs du secteur de l’industriel et les décideurs politiques discuteront les solutions pour le développement industriel au Mali.
Le 20 novembre de chaque année, la communauté internationale célèbre la Journée de l’industrialisation de l’Afrique (JIA). L’objectif est d’inciter les pays africains à s’engager dans le processus d’industrialisation et à susciter une prise de conscience au niveau national et international en faveur du développement industriel en Afrique.
Le président de la République a renouvelé sa confiance à son ministre en charge du Développement industriel. Selon IBK, Mohamed Ali Ag Ibrahim est celui qui pourra relever les défis.
Au Mali et pour la sixième fois, l’Organisation patronal des industriels et le gouvernement à travers le ministère du Développement industriel, co-organisent la JIA. Cette année, elle est célébrée du 4 au 10 décembre au Parc des expositions de Bamako. Durant une semaine, les acteurs du secteur de l’industrie et le gouvernement vont discuter des défis à relever pour la relance de l’industrie malienne.
Selon le président de l’OPI, Cyril Achcar, le développement de l’industrie malienne passe par l’application du “Livre blanc de l’industrie”.
“C’est un recueil synthétisant la situation industriel de notre pays. Vingt-quatre solutions de relance de l’industrie sont proposées dans le livre blanc nourri par les difficultés rencontrées à l’occasion de 43 ans de pratique de la transformation industrielle d’investisseurs nationaux et internationaux membres de l’OPI depuis 1975”, a expliqué le président de l’OPI.
M. Achcar a soutenu que ces 24 solutions sont une réponse intuitive aux maux de l’industrie malienne ; à savoir : la mauvaise application des textes communautaires et nationaux, le déficit de la culture industrielle, le manque d’audace dans les réformes à mener, une commande publique non orientée vers le made in Mali et un arbitrage défavorable à l’industrie 0,03 % du budget d’Etat quand l’agriculture est à 15 %.
“Pour revenir sur ce dernier point, il importe que l’agriculture soit transformée dans notre pays, car la valeur ajoutée est dans cette transformation. Elle apportera les emplois, les investissements, les taxes dont l’économie a besoin et elle nous protégera des cours internationaux des matières premières ouvert aux différentes tempêtes des bourses planétaires”, a souligné le président de l’OPI.
Pour le décollage industriel du Mali puisse se produire, l’OPI recommande un investissement massif dans les infrastructures (routes, chemin de fer, énergie compétitive et disponible), un système financier harmonisé avec des taux au Mali identiques à ceux de la Côte d’Ivoire ou du Sénégal, un ministère du Développement industriel érigé en ministère régalien doté de moyens financier pour mener l’industrialisation et la mise en œuvre des réforme proposées et validées par des études du “Livre blanc de l’industrie”.
Le président de l’OPI a remercié le président de la République pour sa volonté de promouvoir l’industrie nationale avec l’avènement du département du Développement industriel.
Le ministre du Développement industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim, a assuré les industriels l’engagement des plus hautes autorités à faire de l’industrie le moteur de la croissance économique du Mali. Selon lui, le développement est impossible sans industries locales.
La JIA 2017 prendra fin le dimanche. Un grand panel sous la présidence du Premier Abdoulaye Idrissa Maïga. Il portera sur l’écosystème de l’industrie, qui est retenu comme le thème principal de l’édition.
Maliki Diallo