Un jeune Malien met au point un béton écolo

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Capture d'écran d'un reportage de France 24 consacré à Moussa Thiam. © France 24

Ce pourrait être le matériau du futur. Un jeune ingénieur malien de 28 ans, doctorant à l’université d’Ottawa au Canada, développe une alternative au béton, un produit fabriqué à base d’objets recyclés, notamment de déchets plastiques. Une solution de construction innovante, moins chère et moins polluante.

Tout a commencé quand Moussa Thiam était étudiant à Bamako. Un dépôt de transit de déchets a été installé près de chez lui : « La population n’avait pas du tout apprécié ça et il y avait des altercations. Notre quartier ne voulait pas être le dépotoir de Bamako. Alors je m’étais dit : OK, les déchets on en produit chaque jour, pourquoi ce doit être un problème pour nous ? »

L’idée fait son chemin. L’ingénieur originaire de Nioro du Sahel imagine alors un nouveau matériau, pas cher et écolo : « Dans le béton, on a le gravier, sable, eau et ciment. Mais nous, on n’utilise plus le ciment qui coûte vraiment cher dans nos pays là-bas et on utilise les déchets plastiques qui nous reviennent à peu près à zéro franc. On le mixe avec le gravier et le sable dans un four qui est actuellement manuel à une température de plus de 100 degrés. Ça nous donne un mélange homogène qui a à peu près les caractéristiques du bitume et qui peut avoir des propriétés similaires au béton à base de ciment ».

Et les premiers tests donnent des résultats satisfaisants : « Non seulement pour la construction des routes secondaires, pour faire le pavage des maisons, c’est-à-dire la décoration intérieure, mais aussi ça nous permet de faire des dalles comme pour le béton à base de ciment ».

Les recherches continuent pour l’étendre à d’autres utilisations. Pour Moussa Thiam, c’est sûr, ce sera une petite révolution. Il a déjà remporté le premier prix au Next Einstein Forum, un rassemblement scientifique international, l’an dernier.

 Par RFI Publié le 21-04-2017

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6 COMMENTAIRES

    • Et aussi reste à savoir si c’est pas répartir ces particules de plastique et (Sans être rabat joie.) qu’elles s’échappent et se diffusent jusqu’a la mer ou sous la terre avec l’usure ?

  1. Bon courage jeune Thiam et bon success.
    Ce procede est deja en extansion dans certains pays africains. Il faudra juste le developer et faire en sorte que ca soit accessible a tous et toutes et a moindre sur le marche industriel car la speculation peut etre un obstavle ou un probleme de cout.
    Bon success.

  2. Bravo Monsieur THIAM, on est fier de vous ! Comme vous avez la chance d’être au CANADA, prenez du courage et persistez dans la recherche.

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