L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE-Mali), a procédé, le jeudi 14 décembre 2017, dans la salle de conférence du Palais de la Culture Amadou Hampâté Ba, à la présentation et à la dissémination de ses rapports ITIE de la campagne 2014 et 2015. Cette présentation était présidée par le Secrétaire général du Ministère des Mines, Lamine Alexis Dembélé, représentant du ministre non moins le président du Comité de pilotage de l’ITIE. C’était en présence du Secrétaire permanent, Fatoumata Traoré ; du président de la Commission de communication d’ITIE-Mali, Tiémoko Souleymane Sangaré ; des représentants de la société civile ; des représentants des services publics ainsi que les partenaires techniques et financiers.
Disons que la gestion transparente des revenus issus du secteur extractif a toujours été une préoccupation majeure du Gouvernement du Mali. Ainsi, dans le souci de contribuer àla lutte contre la pauvreté et faire profiter davantage les populations des ressources extractives, le Mali a adhéré àl’initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) en 2006, devenant ainsi le 12ème pays conforme àl’initiative. En effet, depuis cette date, le Mali ne cesse de multiplier les efforts pour répondre aux exigences innovantes et changeantes de la norme ITIE. L’une des exigences non négociable de cette norme est la production et la publication du rapport ITIE chaque année. C’est dans cette optique que cette année, le Mali a publié son rapport 2014 en 2016 et le rapport ITIE 2015.
Notons que cette journée marque le début de la dissémination des rapports ITIE 2014 et 2015 àtravers le pays conformément àl’exigence 7.1 de la Norme ITIE qui stipule que : « Le Groupe multipartite doit s’assurer que le rapport ITIE est compréhensible, activement promu, accessible au public et qu’il contribue au débat public. Le Public cible devra inclure le Gouvernement, les parlementaires, la société civile, les entreprises et les medias ».
« Nous avons jugé nécessaire, cette année, de coupler la division et la dissémination des deux rapports ITIE afin de permettre que les équipes aillent sur le terrain pour la campagne de dissémination sur les différentes sites miniers », a-fait savoir la Secrétaire permanente de l’ITIE-Mali, Mme Fatoumata Traoré. Elle a aussi ajouté que cette année, ce sont 15 sites qui ont été retenus pour faire ladite campagne. A l’entendre, les conclusions des rapports seront partagéesavec l’ensemble de la population, les acteurs institutionnels et les partenaires techniques et financiers. « Ces rapports permettront de faire le bilan de tout le cout financier qui a été engrangé durant l’année 2014 et 2015 », a-t-elle indiqué.
Pour sa part, le représentant du président du Comité de pilotage de l’ITIE-Mali, Lamine Alexis Dembélé, dans son discours d’ouverture, a dit que le rapport ITIE-Mali renferme toutes les informations utiles et pertinentes sur le secteur extractif au Mali. Il est le produit de la réconciliation des flux de paiements effectués par les sociétés minièresàl’Etat au cours d’une année écoulée. « Vous conviendrez avec moi qu’une omission ou une déclaration inexacte pouvait avoir des incidences négatives sur la qualité et l’exhaustivité du rapport ITIE, une exigence clé de la Norme2016 », a-t-il précisé. Selon le SG Dembélé, cet engagement volontariste du Gouvernement en faveur du processus ITIE est visibleàtravers la composition tripartite du Comité de pilotage comprenant des représentants de l’administration, de la société civile et des entreprises extractives. A l’en croire, elle démontreàsuffisance, la nécessité de s’orienter vers une gestion collégiale des ressources minérales au Mali au bénéfice de l’ensemble de la population. « Les résultats des deux rapports qui vous seront présentés ici, mettront en exergue les travaux de conciliation faits par l’administrateur indépendant, les écarts révélés dans les flux financiers, les principales conclusions ainsi que les recommandations desdits rapports », a-t-il soutenu. Toujours selon le SG Dembélé, les rapports ITIE permettent de connaitre l’apport du secteur extractif dans l’économie nationale et sur les collectivités locales. Et d’affirmer qu’aujourd’hui, le secteur extractif contribue à hauteur de 6% du produit intérieur brut (PIB) ; 12% des recettes de l’Etat et 51% des recettes d’exportations du pays.
Retenons que les 15 sites retenus sont dans les régions de Kayes (Kayes ville, Sadiola, Yatela, Kenieba, DjidianSitakily) ; Koulikoro (Koulikoro ville, Kangaba) et Sikasso (Sikasso ville, Bougouni, Kadiolo, Fourou, Sanso, Yanfolila, Kalana).
Seydou Karamoko KONE
Est-ce que c’est réellement transparent ?
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