Initiative pour la transparence dans les industries Extractives-Mali : La caverne d’Ali Baba de Mme Fatoumata Traoré

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Tiemoko Sangaré

Décidemment, le Ministre des Mines, Pr. Tièmoko Sangaré, n’aura aucun moment de répit pour souffler un peu. Car, depuis sa nomination, l’Homme est presque seul à enclencher les grandes reformes au sein de son Département. Pour la simple raison que son Cabinet n’existe que de nom, à cela vient s’ajouter le comportement peu orthodoxe de la Secrétaire permanente de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), dame Fatoumata Traoré.

Les grandes réformes entreprises par le Ministre des Mines, depuis sa nomination en 2016, risquent d’être vouées à l’échec par la faute de ses collaborateurs. Ces derniers plus préoccupés à amasser des sous pour se la couler douce que de se concentrer réellement sur les défis qui s’imposent au Ministère. Leur comportement ouvre la voie de pandore au Ministre Pr Tièmoko Sangaré, jusqu’à sa vie privée, et devient le chou gras des journaux. Malgré cela, ils ne sont point prêts à changer de comportement, devenant du coup  des espèces qui ne changent jamais leur manière de s’asseoir.

Nommée, il y a, à peine dix mois, au poste de Secrétaire permanente de l’ITIE-Mali, Mme Fatoumata Traoré est en train de montrer son vrai visage à ses proches collaborateurs et à son Chef de Département de tutelle. Depuis sa nomination, elle ne cesse de s’attirer des foudres de tous partenaires, sur elle-même, à travers ses agissements illégaux et non loyaux. Certes, elle a commencé un  travail d’Hercule pour permettre au Mali de se maintenir au sein de l’ITIE international, pari qu’elle a pu réussir  dans un laps de temps. Chapeau, donc, à elle pour ce nationalisme qui réconforte plus d’un. Mais de l’autre côté,  dans le domaine de la collaboration, la situation laisse à désirer.  Car, la gestion des ressources au sein de la structure dont elle a la charge pose d’énormes problèmes à son Ministre et à l’ensemble du Gouvernement malien vis-à-vis de ses partenaires internes et externes.

Il nous revient des sources bien introduites que, dès sa prise de fonctions, Madame Fatoumata Traoré a commencé par la création des clans au sein des travailleurs, une manière pour elle d’avoir la main mise sur la structure. Surtout qu’elle était bien informée du climat peu vivable de son prédécesseur, mais qui ne lui servira aucunement de leçons.

Et, comme pour marquer son territoire, elle a commencé par se méfier de ses collaborateurs allant jusqu’à adresser difficilement la parole à certains. A cela s’ajoute ses plaintes contre les nouvelles recrues de la structure qu’elle trouve inexpérimentées. Elle allée jusqu’à les sevrer des bons d’essence, dont elle se la coule douce.

Et, comme si cela ne suffisait pas, elle a osé mettre la société civile sur son dos. Or, on sait que sa structure travaille en étroite collaboration avec cette société civile qui a partie prenante de l’ITIE. C’est delà qu’a eu à naître alors une guerre sans merci entre elle et cette société civile qui, à un moment donné, aurait demandé son départ. Heureusement pour elle que le Ministre des Mines, en même temps Président du Comité de pilotage de l’ITIE-Mali, a opté pour la conciliation, sans quoi la pression de la société civile aurait déjà eu raison d’elle. Une Assemblée extraordinaire organisée à cet effet a pu permettre de faire baisser la fièvre un peu.

Mais, malgré tout, la crise de confiance née de sa gestion solitaire des affaires de l’ITIE, Fatoumata Traoré continue d’en faire à sa tête. Par ses agissements, on a l’impression qu’elle aime bien la gestion personnelle et clanique. Car, malgré la présence des Spécialistes en communication, collecte et audit, et de renforcement des capacités au sein de la structure, elle s’adjuge leur boulot en les estimant peu dévolus à la tâche. Elle va jusqu’à  jouer carrément le rôle de Gestionnaire des fonds, alors qu’il existe un Financier au sein de la structure. En fat,  notre puissante dame Traoré prend du plaisir à le mettre devant les faits accomplis.

Il nous revient également qu’elle aurait même fait main basse sur les perdiems d’une télé privée de la place, sous le prétexte qu’elle voulait une facture avec numéro d’identification fiscale, alors que le DFM du Ministère voulait juste une facture justificative pour payer le dû des journalistes. Malgré que le financier du Ministère a donné son quitus pour le paiement de la facture des journalistes, elle s’est arrangée à aller prendre les sous qu’elle a empochés. S’en suivent alors des chantages aux journalistes, en leur exigeant une facture comportant un numéro NIF. Du jamais vu dans l’histoire de paiement des perdiems des journalistes.

Par ce comportement, on sent une gloutonnerie financière de cette dame, prête à tout pour se faire une santé financière. Car, en plus de cette guerre avec les journalistes, elle a carrément retiré le marché de prestations de services traiteurs à la société qui avait l’habitude de s’en charger, pour la confier à une de ses connaissances, une proche à elle. Sans oublier son manque de considération pour son Chef hiérarchique qui est le Ministre des Mines. De plus en plus insolents, dame Traoré prend du plaisir à briller par son absence aux activités présidées par son Ministre, comme ce fut le cas à la clôture des journées minières.

Le comble de sa méfiance envers ses proches collaborateurs est de confier la clé de son Bureau et le Cachet de la structure à sa sœur, à qui elle a instruit de passer à son Bureau et de signer les documents que l’on lui présentera et de retourner avec le cachet à la maison. Car, étant absente du pays. Elle doute que ses derniers n’utilisent le cachet à d’autres fins, alors qu’elle a désigné un intérimaire avant son voyage.

Encore du jamais vu dans l’histoire d’une administration publique au Mali. Donc, il urge vraiment pour le Ministre des Mines, Pr Tièmoko Sangaré, non moins Président du Comité de pilotage de l’ITIE-Mali, de se saisir de ce dossier. Car, cela n’honore point ni sa personne ni son Département. En plus, il faudra que Mme Fatoumata Traoré mette un peu d’eau dans son vin. Un proverbe africain dit : «Le fait de ne faire confiance à personne revient à cacher le démon qui est en soi…».

Nous y reviendrons !!!!

Cyril ADOHOUN

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