Ainsi , selon l’Organisation patronale des industriels (OPI)le secteur industriel ne représente que 3,6% du produit intérieur brut (PIB) contre 10 à 20% du PIB dans les pays comme le Sénégal ,la cote d’ivoire ou le Ghana.
En effet , avec 5.3% du taux de croissance avant les évènement de Mars 2012 ,notre pays peut difficilement créer de ressources suffisantes capables de booster l’econonomie et générer des emplois.
Le secteur industriel qui crée de la richesse à travers les diverses branches de l’activité économique ne parvient toujours pas à émerger ,à cause des difficultés à la fois structurelles et conjoncturelles. L’essentiel des recettes publiques, (environ 40%), parvient donc des subventions extérieures.
L’inertie de l’industrie c’est traduite par une paupérisation accrue de la population, dont le tiers vit en dessous d’un seuil de la pauvreté soit 36.1 %. Ainsi, l’indicateur du développement humain est parmi les plus faibles au monde avec 0.359 points. Du coup, notre pays est condamné à figurer et pour longtemps encore sur la liste des 49 pays les moins avancés au monde.
La contraction se manifeste sur le marché de l’emploi par une baisse accrue des offres d’emploi. Le taux de chômage ne peut suivre cette courbe descendante pour se chiffrer à environ 30% de la population active. Mais, la contraction du marché d’emploi touche plus les jeunes que les adultes. La plus part des jeunes courent encore derrière les premiers emploies, tandisque les seniors sont parfois à la recherche de leur second ou troisièmes emploi.
Il s sont pour la plupart, des victimes de différents programmes d’ajustements structurels.
Qu’est ce qui plombe donc les ailes à nos entreprises industrielles ?
La question revient sans cesse, mais, jamais une réponse idoine n’y a été apportée.
Les techniciens de l’Etats accusent nos entrepreneurs de manquer de tact ou de mauvaise gestion de leur business. Par contre, les entrepreneurs renvoient la balle dans le camp des pouvoirs publics qui ne ménagent aucun effort pour soutenir l’industrie Nationale. Mais, à regarder le près, force est de reconnaître que les entrepreneurs ont raison sur l’Etat.
Les autorités ont effectivement la solution aux maux dont souffre notre industrie.
En Effet, rien que les fournitures des marchés publics, l’Etat peut et doit d’abord voir du côté des entrepreneurs locaux avant de passer la commande ailleurs. Comme c’est le cas dans d’autres pays. Pour la petite Histoire, les Européens étaient à couteau tiré avec les autorités américaines à propos d’un marché de fourniture d’Avions ravitailleurs US AIRE force one.
Au mali, les contraintes plombant les ailes de l’industrie ont pour noms : la concurrence déloyale, les difficultés d’accès aux financements bancaires, l’insuffisance des infrastructures d’accueil et le coût élevé des facteurs de production (l’eau et électricité et les moyens de communication… etc.), la difficulté d’accès à certains intrants. La liste n’est pas exhaustive. Mais, de tous les défis recensés (selon certain investisseurs rencontrés), les plus urgents demeurent la difficulté d’accès à la terre pour accueillir les installations industrielles, l’infrastructure routière adéquate pour acheminer les produits finis sur le marché et de fourniture de matière première.
Le secteur foncier est aussi miné par la spéculation. Actuellement le gouvernement tente d’y remédier à travers les zones industrielles à Bamako et dans les régions, mais, le projet tarde à produire tout cet effet.
Nos entreprises industrielles souffrent aussi de la contrefaçon.
Dès qu’un produit nouveau est mis sur le marché, certains commerçants véreux achètent un modèle pour aller le reproduire dans les pays Asiatiques et inondent le marché de produits contrefaits. Cela, au vu et au su de nos autorités.
Celles-ci ne font rien pour protéger les entreprises Nationales contre ce genre de dérives économiques.
Au contraire, elles se rendent complices le plus souvent de ces commerçants, qui leur paient des rétributions pour service rendu.
Dans les pires des cas, certains commerçants se permettent même d’importer des copies de produits ‘’made in Mali ‘’, mais fabriqués en Asie. Ils livrent ainsi une concurrence déloyale à la fabrication locale avec la complicité de certains fonctionnaires véreux. L’objectif est de faire couler l’Entreprise Nationale pour reprendre sa place.
Les raisons glanées ça et là pour justifier un tel comportement résident dans de fausses compétitions que les uns et les autres se livrent avec parfois l’aide de fonctionnaires et commerçants tapis dans l’ombre.
Le jeu de la concurrence et de l’esprit de complémentarité devant lier les divers acteurs économiques (les industrielles et le commerçants distributaires) pour accroitre la richesse nationale et booster le marché de l’emploi.
M.A.D