Les premiers responsables de l’Agence pour l’aménagement et la gestion des zones industrielles (Azi-sa), sont ambitieux. Ils entendent faire de l’industrialisation du Mali, enfin, une réalité après la crise. Le président du Conseil d’administration par intérim, Youssouf Diakité, a indiqué à la presse les nouvelles orientations de sa structure le mardi 15 novembre dernier, lors de la 2ème session extraordinaire du conseil d’administration.
« Comme vous le savez, nous sortons d’une grave crise politico institutionnelle et sécuritaire. L’un des axes importants qui a été mis en avant porte sur la mise en œuvre de programme important de développement économique non seulement pour les régions au nord du pays, mais aussi pour l’ensemble du pays. A ce niveau vous aurez compris que l’industrie a un rôle déterminant à jouer dans la consolidation du processus de paix et de réconciliation nationale ». Ainsi s’exprimait Youssouf Diakité devant la presse, au siège de l’Agence, situé au quartier du fleuve. Malgré les difficultés que traverse l’Azi-sa, le PCA reste optimiste, surtout avec la création d’un nouveau département spécifiquement dédié à l’industrie, qui sonne comme un espoir car, depuis plus de trente ans, cette décision était attendue. « En tout cas c’est une volonté politique très forte des plus hautes autorités pour impulser un nouveau souffle au développement industriel de notre pays », a fait remarquer Youssouf Diakité devant les hommes de média.
En ce qui concerne les nouvelles entrées au sein du Conseil d’administration, cette initiative se justifie par une volonté de l’Etat, à travers l’assemblée générale des actionnaires, d’améliorer l’administration et la gestion de l’Azi-sa. L’Etat malien, désormais représenté par cinq actionnaires contre deux auparavant, entend donner un nouvel élan à la structure, toujours selon le PCA, d’où de nouvelles orientations définies dans le cadre de la gestion de l’administration de l’Azi-sa.
Mme la directrice générale de l’Azi-sa, Mme Kane Makoye Sissoko, a saisi l’opportunité pour rappeler la volonté politique des autorités d’accompagner sa structure afin de promouvoir l’industrie au Mali. « Je dis sans ambages, nous avons la chance d’avoir un ministre d’une disponibilité exceptionnelle. En réalité, c’est lui qui nous a donné espoir. Parce ce qu’il croit en ce qu’il fait, il croit en l’avenir. Je pense que toutes les actions qu’il entreprend, toutes les initiatives qu’il a posées, commencent à produire des effets », a-t-elle martelé dans son allocution.
Depuis bientôt deux décennies, l’Azi-sa a entrepris un vaste programme de réformes économiques dans la but de créer les conditions favorables à la promotion du secteur industriel. Sa mission ? Identifier, délimiter et borner les terrains à vocation industrielle dans différentes localités du Mali.
Les défis à relever sont immenses et les objectifs fixés à l’horizon 2018 sont tous atteints, presque. Il s’agit de plusieurs programmes d’aménagement de zones industrielles dont celle Dialakorobougou et 10 zones industrielles à travers le Mali.
Roland Ouédraogo