Industrialisation du Mali : Un retard difficile à combler

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Le Mali a célébré le 22 novembre 2014, journée de l’industrialisation de l’Afrique. La Direction nationale de l’Industrie, en collaboration avec l’Organisation patronale des industriels et avec l’appui de l’ONUDI, a organisé sous la présidence du Premier ministre Moussa Mara, une journée de célébration.

Du 21 au 22 novembre 2014, l’Organisation patronale des industriels (OPI) du Mali, a célébré avec faste la journée de l’industrialisation africaine. Le 21 novembre 2014, une journée dédiée aux professionnels a été organisée au CICB, sous la Présidence du Premier ministre. Elle a enregistré des débats sur trois thèmes : le financement alternatif des industries : cas de la Bourse des valeurs mobilières d’Abidjan, le développement industriel inclusif et durable : l’agro-industrie africaine pour la sécurité alimentaire et le rôle de la commande publique dans le développement industriel. Cyril Achkar, Président de l’OPI, a rappelé que le  20 novembre de chaque année, la communauté internationale et plus particulièrement les pays africains célèbrent la journée de l’industrialisation de l’Afrique décrétée par les Nations Unies à l’occasion de la proclamation de la deuxième Décennie du développement industriel de l’Afrique, le 22 décembre 1989. Selon lui, l’objectif recherché est d’inciter les pays africains à s’engager dans le processus industriel et de susciter une prise de conscience au niveau international en faveur du développement industriel de l’Afrique. « Chaque année, la célébration de cette journée permet aux pays africains de s’interroger sur les solutions à mettre en œuvre pour développer l’industrie et rattraper le faussé qui nous sépare des  pays développés  communément appelés pays industrialisés », a-t-il indiqué. Avant de rappeler que le livre blanc de l’industrie est un recueille synthétisant la situation industriel de notre pays, caractérisée par : Un PIB de la manufacture de 4% contre 11% pour la moyenne UEMOA, 15% pour le Sénégal, 18% pour la Cote d’Ivoire et 24% pour le Maroc, un nombre d’unité industriel de quelques centaines quand les voisins sénégalais et ivoiriens sont à cinq mille en moyenne, un déficit de la balance commercial de près de 400 milliards de FCFA équivalent au montant de l’aide public au développement, des politiques industrielles théoriques menées par le passé sans réelles convictions que l’industrialisation de notre pays est la voie obligée de son développement. «  Des solutions de relance de l’industrie sont proposées dans le livre blanc nourris par les difficultés rencontrées à l’occasion de 38 ans de pratique de la transformation industrielle d’investisseurs regroupés au sein de l’OPI, en effet l’OPI date de 1976 », a-t-il indiqué. Avant de dire que les 21 solutions sont une réponse, aux maux de l’industrie actuelle. Pour sa par Moustapha Ben Barka, ministre de l’industrie et de la promotion des investissements, a rappelé que le thème international retenu cette année porte sur le « Développement industriel inclusif et durable : l’agro-industrie africaine pour la sécurité alimentaire ». Selon lui, il appelle les autorités à porter une attention plus accrue au développement de l’agroalimentaire, afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et de générer plus de revenus, en faveur des couches vulnérables, notamment les femmes et les jeunes en milieu rural. Le Premier ministre Moussa Mara a estimé qu’il faut faire en sorte la politique d’industrialisation de notre pays soit une priorité. Pour cela, il a rassuré l’OPI que la mise en œuvre livre blanc sera au centre de toutes les préoccupations.

Assane Koné

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