IMAFER s’installe : Bientôt du fer à béton Made in Mali

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«Le Mali pourra très bientôt produire son propre fer à béton». C’est la bonne nouvelle qui a été annoncée par M. Mohamed Kawar, patron de l’Industrie malienne de fer (IMAFER) au cours d’une visite de chantier de ses installations à Fougadougou sur la route de Koulikoro. En plus de la presse, il était accompagné par l’Ambassadeur du Royaume du Maroc au Mali et du PDG de la BIM SA, Mohamed Krisni. C’était le samedi dernier.

Ainsi donc, pour un investissement global de plus de 6 milliards de F.Cfa, le Mali est doté d’une des plus importantes unités de production de fer à béton et d’autres matériaux de construction. L’usine qui couvre une superficie de 6 hectares, s’engage dans une dynamique de coopération Sud-Sud. En effet, Mohamed Kawar est un homme d’affaires bien connu en Afrique et surtout au Sénégal, son pays natal et d’adoption. A travers les magasins ORCA ouverts au Mali depuis maintenant plus de dix ans, M. Kawar n’est plus à présenter. «J’ai été séduit par l’hospitalité et la chaleur humaine qui caractérise le Mali. J’ai donc décidé de m’installer ici et de développer des opportunités pour ce pays», dit-il. En tout cas, dans le domaine des BTP, on peut s’estimer déjà heureux pour cette usine de fer.

Pays enclavé, le Mali a connu pendant ces dernières années une fulgurante ascension dans le domaine du bâtiment. Les matériaux de construction, dont essentiellement le fer, sont importés avec des surcoûts exorbitants. C’est donc pour soulager les acteurs de ce secteur que Kawar, en association avec M. Noorli Mohan Manji, de nationalité canadienne, a monté ce gigantesque projet dont les premières productions sont attendues en septembre prochain.

Dans sa première phase, l’usine envisage de produire 26.000 tonnes par ans. Il faut rappeler que le besoin national se chiffre à 80000 tonnes. Pour réaliser leur projet, Kawar et Noorli ont bénéficié de l’accompagnement de la BIM SA. «Rien n’aurait été possible sans le concours combien précieux de cette Institution bancaire qui non seulement finance, mais aussi et surtout encourage avec de précieux conseils et assistance physique», a-t-il affirmé

L’usine dont les travaux de montage s’accélèrent admirablement, emploie une main d’œuvre technique indienne et une technologie de pointe sans aucun dommage sur l’environnement. D’ailleurs, selon le promoteur de l’usine, toutes les dispositions sont prises à travers une étude pointue des aspects environnementaux. En la matière, le projet sera conforme aux normes ABNT, AFNOR, BSI ASTM, JIS et DIN. La population est donc rassurer à ce niveau. Mieux, elle bénéficiera d’un Centre de santé, d’une école et d’un terrain de football inclus dans le plan selon M. Kawar Mieux, l’usine créera plus de 300 emplois permanents en plus des expatriés indiens. Ensuite, ce projet révolutionnera, sans aucun doute, le métier de collecteurs de ferraille.

Il faut rappeler que jusqu’ici, la ferraille du Mali était destinée à l’exportation faute de structure de recyclage. Or, selon les spécialistes, l’acier est le produit dont le taux de recyclage est le plus élevé au monde.

En attendant d’avoir ses propres mines de charbon, IMAFER, utilisera en priorité la ferraille comme matière première à travers un procédé basé sur les fourneaux à induction et les moulins de laminage purement indien. Il s’agira de tremper à chaud les barres moulées afin d’en accroître la résistance et la malléabilité. Avec l’expertise reconnue des ingénieurs indiens en matière d’aciérie, IMAFER utilise du matériel HITEC d’équipementiers de réputation mondiale, tels INDUCTOTHERM LTD et M/s STEEFO ENGINEERING CORPORATION.

C’est donc un géant qui s’installe lentement mais sûrement dans le secteur des BTP au Mali avec pour ambition principale de jouer positivement et de façon remarquable sur non seulement la qualité du fer à béton, mais aussi et surtout sur les prix.

A noter que la BIM SA n’est pas à première expérience dans les secteurs de développement de notre pays. La SOPAM, la Direction des Aéroports du Mali, l’ANAC, la SOTELMA, la CMDT et plusieurs opérateurs pétroliers ont également bénéficié du soutien de la BIM-SA. Une banque sur laquelle on peut toujours compter à chaque fois qu’il s’agit d’un projet structurant dans le cadre de la promotion économique de notre pays.

Son PDG, Mohamed Krisni avait tenu personnellement à effectuer la visite en compagnie des responsables de son administration.

Nous attendons donc dans les mois qui suivent les premières barres de fer Made in Mali.
Abdoulaye NIANGALY 

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