IMAFER Sarl s’installe à Fougoudougou: Pour une meilleure valorisation de la ferraille

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Dans le cadre d’une coopération Sud-Sud, le promoteur Sénégalo – Libanais Mohamed Kawar, en partenariat avec Noorli Mohan Manji, s’est engagé dans un vaste projet, visant à valoriser la ferraille du Mali grâce à la construction d’une usine de recyclage dans la zone de Fougadougou. Coût total des travaux: 5, 335 milliards de FCFA. Dans le but d’apprécier l’avancement des travaux, Mohamed Kawar, accompagné de l’Ambassadeur du Maroc à Bamako, SE Moulaye Idris Fadhil, et de Mohamed Krisni de la BIM, a conduit une équipe de journalistes de la presse écrite sur le site de l’usine.

C’est partant sur le constat que la ferraille quitte  le Mali vers des aciéries en Inde, en Chine et dans certains pays d’Afrique, pour y revenir sous forme de fer à béton, que Mohamed Kawar s’est demandé, pourquoi ne pas faire de la valeur ajoutée en fondant cette ferraille ici même. D’autant plus que 85% de la matière première nécessaire existe déjà sur place. Aussi, en partenariat avec Noorli Mohan Manji, un homme d’affaires canadien, dont les principales activités sont la sidérurgie, le commerce, la confection et l’investissement, et qui est déjà présent dans différents pays d’Afrique, ont-ils décidé de la construction d’IMAFER Sarl dans la zone de Fougadougou, sur la route de Koulikoro. Celle-ci a pour objectif, dans une première phase, l’achat de ferraille, la fusion et la production de lingots de barres de fer TMT. Dans une seconde phase, il est prévu l’extension à d’autres produits métallurgiques (tôles, cornières, marteaux industriels etc…).

Dans l’ensemble, les travaux ont déjà atteint un niveau appréciable. Déjà, 23 Indiens et 50 travailleurs maliens formés sur place sont à pied d’œuvre sur le site. Le chantier est installé, les fouilles et les terrassements exécutés, la construction des logements et des bureaux des techniciens achevée à 70 %. Seul handicap, l’approvisionnement en énergie.

Pour un projet d’une telle envergure, si l’on considère son apport à l’économie nationale, à la lutte contre la pauvreté et sa valeur  ajoutée, puisqu’il est prévu l’emploi et la formation de 300 personnes, encadrées par une équipe d’experts en permanence au Mali, la fourniture en énergie ne saurait donc être un handicap. Mais depuis deux ans déjà, la fourniture de 6 mégawatts d’électricité à l’usine, dont l’ouverture officielle par le chef de l’Etat n’est plus qu’une question de mois, n’est pas encore réglée.
Etant donné que les besoins du pays en fer à béton sont estimés à 80 000 tonnes, le projet IMAFER prévoit, dans sa première phase, d’en produire 26 000 par an. Pour un pays enclavé, et en même temps un grand carrefour puisqu’il fait frontière avec sept Etats, une aciérie rayonnera facilement à l’exportation, notamment pour le fer à béton, une denrée très recherchée dans la sous-région.
Le choix du Mali, selon Mohammed Kawar, s’explique par sa stabilité politique et sa volonté de développement économique, alliées à un potentiel élevé quasi inutilisé. Toutes choses qui, selon lui, sont les ingrédients de l’engouement actuel des investisseurs étrangers pour notre pays. Autre raison avancée, le fait qu’il n’y ait aucune aciérie à fonderie au Mali. Et, durant les deux dernières années, plusieurs ruptures de stocks ont été constatées. 

Les travaux ont pu démarrer grâce à un apport financier personnel de 2, 085 milliards de FCFA et à un accompagnement de la BIM Sa à hauteur de 3,250 milliards de FCFA. Un accompagnement qui, selon les explications de Mohamed Krisni, entre dans la politique d’appui de la BIM à tous les projets structurants. Il a cité comme exemple  l’accompagnement de l’ACI, le siège de l’ANAC,  la rénovation de l’Aéroport, le siège du PMU Mali. Sans oublier l’accompagnement de la SOTELMA, à hauteur de 14 milliards de FCFA et l’accompagnement des cotonculteurs dans les régions de production.
Pierre Fo’o Medjo

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