La ministre en charge de l’élevage, Mme Kané Rokia Maguiraga, à la tête d’une forte délégation, a visité, le vendredi dernier, le site de l’usine Grands moulins du Mali (GMM), sise à Kayo dans la région de Koulikoro.
Première minoterie créée au Mali en 1980, les GMM sont impliqués dans 5 secteurs de l’agro-industrie : les moulins à farine, la station de mélange, la rizerie, les unités de fabrication d’aliment bétail-volaille-poisson et huilerie.
En août 2008, dans cette même concession a vu le jour l’unité de production d’aliments de bétails-volailles-poissons dénommée UAB (usine aliment bétail). Il s’agit de dernière génération construite au Mali et qui à partir du son de blé, résultant de la transformation des grains de blé, les utilise avec un mixage additionnel de maïs, de tourteaux de coton, d’arachides, de soja… pour la production d’aliment bétail.
Elle représente 3 milliards F CFA d’investissement pour l’UAB et 2 milliards pour l’usine tout ruminant (UTR) jusqu’à son ouverture et dispose de 162 employés permanents et 150 journaliers pour son fonctionnement.
L’usine propose une large gamme de produits complets et sécurisés destinés à tout type d’animaux d’élevage : gamme tout ruminant (bovin intensif, ovins, caprin intensif et équin), gamme volailles (destinée aux poussins, à la volaille chair et à la ponte)…
Le directeur général du groupe AMI, Cyril Achcar, a fait savoir que « l’usine tout ruminant » (extension UAB) qui sera mise en exploitation pour faire face à la demande croissante est particulièrement alimentée par les sous-produits de l’huilerie (coque de coton ; tourteaux, acides gras) et de son de blé ; d’où l’importance de l’approvisionnement en graine de coton. « La nouvelle huilerie qui est entrée en exploitation en août 2017, produit à partir de la graine de coton une huile de coton raffinée. Cette huilerie de dernière génération est conçue avec une technologie européenne de première qualité ; elle a nécessité un investissement de 4 milliards F CFA, elle emploie 115 ouvriers et redonné du travail aux anciens salariés d’Huicoma… », déclare Cyril Achcar. Avant de poursuivre : « Nous avons sur le site de l’huilerie une capacité de stockage de 36 000 tonnes de graine de coton. Notre besoin pour utiliser de façon rationnelle notre huilerie se situe en besoin de matière première (graine de coton) soit 60 000 tonnes/an ».
Pour directeur général du groupe AMI, M. Achcar, le gouvernement du Mali par l’octroi de subventions aux éleveurs a permis de dynamiser cette profession et créer ainsi de nouveaux emplois, mais le producteur d’aliments de bétail que nous sommes, ne peut financièrement supporter le poids de ce crédit aux éleveurs né de ces subventions ; car les délais d’encaissement sont intenables. « Une réforme copiée sur le mode de subvention du Sénégal ou de la Mauritanie pourrait éventuellement apporter une solution à savoir : un achat par le gouvernement aux industrielles de la quantité globale de la subvention avec une redistribution par leurs services techniques pour la production animalière aux bénéficiaires… », a-t-il indiqué.
Pour sa part, la ministre en charge de l’élevage, Mme Kané Rokia Maguiraga, s’est réjoui de cette visite : « Nous avons décidé de visiter cette usine (GMM) pour voir leur capacité de production, les conditions du travail, par ce que se sont nos partenaires. Pour l’intensification et l’amélioration des productions animales, l’aliment occupe une place de premier choix. L’usine que nous visitons, aujourd’hui, fabrique en quantité l’aliment concentré qui complet l’aliment principal. Donc, je les encourage à produire autant pour faire face à la forte demande… ».
Mohamed Sylla