Les maux de l’industrie malienne et les mesures pour sa relance sont connus du gouvernement. Le samedi dernier, l’Organisation patronal des industriels du Mali (OPI) a remis le tome II de son Livre blanc au Premier ministre Modibo Kéita.
A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré les 19 et 20 novembre la Journée de l’industrialisation de l’Afrique au Parc des expositions de Bamako. Initiée par l’Organisation des Nations unies depuis 1989, cette journée vise à inciter les pays africains à s’engager dans le processus industriel et à susciter une prise de conscience au niveau national et international en faveur du développement industriel de l’Afrique.
Célébrée pour la cinquième fois au Mali, la journée a été une occasion, pour les industriels, de faire l’état actuel de notre industrie.
“L’industrie malienne présente un PIB de la manufacture de 5 % contre 11 % pour la moyenne Uémoa, 15 % pour le Sénégal, 19 % pour la Cote d’Ivoire et 24 % pour le Maroc. Le nombre d’unités industrielles avoisinant la centaine dans le secteur formel, quand nos voisins sénégalais et ivoiriens sont à plusieurs milliers. Notre pays est le 1er importateur de produits industriels dans l’espace Uémoa et nous avons un déficit de la balance commerciale de près de 400 milliards de F CFA par an, supérieur au montant de l’aide public au développement”, a regretté le président de l’OPI, Cyril Achcar. Et de dénoncer l’orientation de la commande publique vers l’extérieur.
Pour le patron des industriel maliens, il existe des politiques industrielles théoriques au Mali mais pas encore de réformes concrètes capables de propulser l’industrialisation.
La solution des acteurs du secteur
“Les entreprises industrielles attendent les premières réformes audacieuses du quinquennat”, a réclamé Achcar.
Dans un document intitulé Livre blanc, remis au Premier ministre, les industriels maliens propose 24 mesures qui, selon eux, sont une réponse intuitive aux maux de l’industrie, entre autres, la mauvaise application des textes communautaires et nationaux, la banalisation de l’industrie dans le fonctionnement quotidien de l’administration, le déficit de la culture industrielle, le manque d’audace dans les réformes antérieures, un arbitrage budgétaire défavorable à l’industrie de 0,03 % quand l’agriculture est à 15 %.
Pour M. Achcar, le Livre blanc vise, sous 3 ans, à augmenter le PIB de la manufacture à 11 % minimum, la création de 200 000 emplois durables, l’équilibre de la balance commerciale, l’augmentation de la croissance au-dessus de 7 % pour stopper la pauvreté, le doublement du nombre d’unités industrielles.
Pour ce faire, il exige l’arrêt des exonérations de produits finis industriels importés concurrençant la production nationale, l’encadrement de la commande publique vers les productions nationales compétitives, la mise en œuvre des clauses de sauvegarde de l’Uémoa et de la Cédéao, etc.
Recevant le document, le Premier ministre Modibo Kéita a réaffirmé l’engagement des plus hautes autorités pour le développement, d’où la création d’un ministère dédié au secteur.
Maliki Diallo
Nous nous rejouissons de la presence et du dynamisme de Cyril Achcar au patronnat Malien.Son pere ,a notre independence n’a pas arrete de jouer un role actif dans le domaine economique.Les hommes d’affaires savent ou ils peuvent faire des profits:industries beneficiant de la conmsommation de masse,les intrants agricoles produits a bon marche,les materiaux de construction.Certaines unites industrielles,bien que modestes,comme des aliments de volailles,sont cruciales pour assurer des aliments organiques a la population et arreter la consommation des poulets a hormones de l’Europe.Ces poulets bourres de toxines sont nocifs a la sante des Maliens,multiplication des cas de cancer au Mali,particuliertement cancer de seins.Une unite de transformation des ordures menageres produisant des engrais organiques sera de nature a approvionner les marches en legumes organiques et en fruits organiques.Cela sera d’une grande importance pour l’augmentation des mangues et l’amelioration de leur bon gout.En collaboration avec des partenaires Etrangers,particulierement Chinois ,Turcs,les entrepreneurs devraient s’engager dans le domaines des industries intermediaires qui fournissent des intrants industriels a d’autres industries.Ces industries seront de vocation regionale et approvitionneront les marches voisins.Nous devrions entreprendre avec nos partenaires un grand programme de formation dans le domaine du travail des metaux.Si l’industrialisation est le facteur d’accroissement de la productivite de travail,tracteur au lieu de la daba,bateau a vapeur au lieu de la pirogue,et de madernisation,en effet, tout ce qui nous entoure est le produit de l’industrie,,l’industrie est incontounable.Et il ne pourrait y avoir de developpement economique avec amelioration des conditions de vie des populations sans industrialization:auto-suffisance alimentaire,amelioration des conditions de vie,mode d’habitation,sante ,etc
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