L’unité industrielle Fils et tissus naturels d’Afrique (Fitina.sa) installée à Banankoro a reçu, mercredi après-midi, la visite du ministre de l’Industrie et des Mines, le Dr Boubou Cissé, à la tête d’une importante délégation.
La délégation ministérielle a été reçue par les responsables de l’usine qui lui ont fait part des différentes difficultés rencontrées par l’entreprise depuis son arrêt en 2006 et son redémarrage en mai 2011. Il faut noter que Fitina sa est le fruit d’une collaboration entre les secteurs privés malien, mauricien et français. Cette collaboration tripartite avait permis de lancer l’unité avec un capital initial de 4,7 milliards FCFA en 2004.
En raison des difficultés financières et des problèmes d’approvisionnement en matière première, l’unité n’avait fonctionné que deux petites années avant d’être obligée de fermer ses portes en 2006. Depuis mai 2011, les actionnaires dont des Français majoritaires avec 82,5% du capital, suivis des Maliens avec 12,5% et des Mauriciens (5%) se sont donné la main pour le redémarrage de l’usine de fabrique de filés. En effet, 1,7 milliard FCFA a été investi pour renouveler l’outil de production. Actuellement, Fitina sa produit entre 2500 et 3000 tonnes par an de produits finis qui sont exportés essentiellement vers la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Tunisie et le Maroc. Il faut rappeler que l’entreprise emploie en son sein 222 personnes et l’usine tourne à plein temps, 24 heures sur 24 heures. La matière première, le coton égrené et vendu par la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT), est disponible et stockée dans les entrepôts de l’entreprise. Les ouvriers sont à leurs postes avec des rotations régulières pour produire les fils et autres produits textiles pour les industries d’habillement. Le ministre Boubou Cissé s’est réjoui du redémarrage de l’entreprise et de l’ambition de ses responsables qui misent sur la qualité des produits pour faire la différence sur les marchés régionaux et internationaux. Il a également salué la contribution de l’entreprise à la balance commerciale du pays et à la réduction de la pauvreté et, surtout, du taux de chômage à travers les emplois créés. Une visite des installations a permis à la délégation de se rendre compte de l’effectivité de la reprise de l’activité de l’usine et qui a mis fin à la visite.
Amadou Camara
