Fermeture des tanneries en zone industrielle de Bamako : Des dégâts inestimables, des milliards en l’air, des centaines de personnes mis en chômage

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La mutuelle des professionnels des cuirs et peaux du Mali exprime son indignation. La fermeture des usines de peaux dans la zone industrielle de Bamako a attisé la haine dans le monde de la production de peau, entrainant des dégâts incalculables et la mise en chômage des personnels travaillant dans le domaine de la peau. La peau est considérée comme troisième or du pays, pour qui connaît ce secteur en terme de son importance et du rôle qu’il joue dans la régulation du marché de l’élevage et de l’économie de notre pays.

 

 

Les tanneries situées dans la zone industrielle de Bamako sont arrêtées depuis lundi dernier sur instruction des autorités du pays, du fait de la fermeture des débouchées pour les eaux usées de ces usines, laissant des stocks de peau en état de pourrissement. Les dégâts sont déjà inestimables, en une semaine de fermeture de ces tanneries. Il s’agit des installations de Belegué, les tanneries Initiatives Maliennes de Tonnage (Imat), Tamali, la tannerie chinoise, la Tannerie Mamadou Kéita (Tamak).

 

 

La Mutuelle des Professionnels des Cuirs et Peaux du Mali (Mpcp), la première organisation dans la gestion de peau au Mali qui regroupe des industriels, la corporation centrale des peaux et cuirs, dénonce cet acte et demande à l’État de revoir sa politique par rapport à la gestion des unités industrielles dans le pays.

 

 

“Il n’y a pas une seule unité où on n’a pas fermé l’usine alors qu’il reste au dehors plus de 30 milles peaux”, a affirmé Amidou Traoré, président de la mutuelle des professionnelles des cuirs et peaux du Mali. Selon M. Traoré, ces unités industrielles ne représentent pas moins d’un million de malien, qui  ont donc leur intérêt en jeu.

 

 

Déjà il y avait un problème, a-t-il affirmé, en ce qui concerne la gestion de flux de peaux qui arrivent. Cette fermeture des usines vient en ajouter et détériore tout.

 

 

Partout dans ces usines, des peaux sont jetées au dehors, exposées au soleil, avons-nous constaté. Les dégâts sont inestimables et une forte main d’œuvre est mise en chômage. Déjà, il y a plus de 20 millions de perte chez moi, a affirmé M. Traoré. “L’action n’est pas correcte, et le moment est mal choisi”, a affirmé le président de Mpcp.

 

 

Quelques semaines après la fête de tabaski, une période à laquelle beaucoup de stock de peau ont été faits, pour cette seule période, ce n’est pas moins de trois milliards qui sont investis par les collecteurs en préfinancement de peaux, qui proviennent de divers horizons, à savoir la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Mauritanie, le Sénégal, le Burkiba, le Niger, le Bénin, le Togo, le Ghana, a indiqué le président de Mpcp. “Seule la peau fait six usines à travers le pays et qui emploient des milliers de personnes, avec l’intention d’en construire encore”, a précisé M. Traoré.

Négus TRAORÉ

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