Divergence de vue à propos de la cimenterie de Diamou : Les ministres Abou Bakar Traoré et Ahmadou A. Diallo sont-ils à couteaux tirés?

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Décidément, le ministre des mines Abou Bakar Traoré serait le plus mal famé du gouvernement. Ses affinités avec le Premier ministre Modibo Sidibé, dit-on, est à l’origine de son enclin à défier tous les ministres qui ont tenté de lui tenir tête. En effet, chaque fois qu’il s’agit de gérer un dossier national délicat avec un des ses collègues membres du gouvernement, il se comporterait de façon négative. Lire notre analyse.

De plus en plus Abou Bakar Touré ministre des mines, se fait parler de lui. Du ministère de l’économie et des finances dont il a précédemment dirigé à celui des mines, nombreux sont des ministres anciens et nouveaux qui se sont plaints de son attitude à les considérer comme la piétaille du gouvernement.

Selon de source digne de foi, il ne s’est jamais entendu avec aucun ministre chaque fois qu’il s’agit de cogérer un dossier brûlant de haute portée nationale ou internationale. Il ne fait pas preuve d’esprit de solidarité gouvernementale, met à côté le sens de l’humanisme et fait valoir ses prérogatives déniant du coup la faculté de se faire des concessions mutuelles. Le ministre des mines Abou Bakar Traoré développerait ces traits de caractère parce qu’il entretient de bons rapports avec le Premier ministre Modibo Sidibé, sans le protectorat duquel il ne serait plus dans le gouvernement. Car, de certains membres du gouvernement, aux partenaires techniques et financiers (PTF) jusqu’aux hauts responsables rares sont ceux qui ne se plaignent pas de ses comportements négatifs envers eux.

En somme, il est la copie conforme de Modibo Sidibé à la seule évocation des noms duquel, à tort ou à raison, des critiques et incriminations les plus acerbes fusent de toutes parts. Il y a-t-il de fumée sans feu? On croit que non!

L’affaire WACEM-SA pomme de discorde entre et Abou Bakar Traoré Ahmadou A. Diallo

Le ministre de l’industrie, des investissements et du commerce Ahmadou Abdoulaye Diallo aurait juré d’en découdre avec son collègue des mines Abou Bakar Traoré, à propos de la réouverture de la cimenterie de Diamou attendue avec impatience par tous les Maliens. Abou Bakar de son précédent portefeuille à son actuel, se serait toujours constitué en véritable goulot d’étranglement pour que ce grand projet n’aboutisse.

A titre de rappel, le 23 décembre 2008, le gouvernement du Mali a signé avec la société West african cement (WACEM-SA) la convention d’établissement relative à la remise sur pied de l’ancienne cimenterie de Diamou. La cérémonie s’est déroulée en présence de Mamadou Igor Diarra, à l’époque, ministre de l’énergie, des mines et de l’eau; Abou Bakar Traoré ministre des finances d’alors; du logement et des affaires foncières Mme Gackou Salimata Fofana et celui de l’économie, de l’industrie et du commerce, Ahmadou Abdoulaye Diallo.

Au nom du Mali, le ministre Diallo a apposé sa signature au bas du précieux document à côté de celle de Motaparti Sivaramaravara Prasad, président directeur général de West african cement (Wacem-SA) dont la filiale «Diamond cement» est basée dans notre pays. Mais depuis cette cérémonie à nos jours, tout est entrepris, semble-t-il, afin de retarder voire bloquer l’exploitation effective des calcaires de Diamou dont le premier sac est prévu pour décembre 2011. Sinon selon un confrère de la place, la société a déjà déboursé 10 milliards de Cfa. Le financement des 44 milliards autres constitue encore la croix et la bannière. Le ministre Abou Bakar et ceux qui le couvrent seraient à la solde d’un nébuleux réseau, pour que la cimenterie ne puisse renaitre de ses cendres.

La cimenterie pour les pauvres et les logements sociaux d’ATT

En conséquence, les deux hommes déterminés à se désarçonner, se seraient lancés dans des campagnes de presse visant à se dénigrer. Or l’un et l’autre doivent mettre de côté leur guéguerre, afin que cette cimenterie de Diamou puisse voir le jour pour le bonheur des pauvres Maliens. Ces derniers achètent la tonne de ciment à prix d’or de 100.000 à 125.000 Cfa, parce que les besoins du pays sont totalement importés. Ahmadou Abdoulaye Diallo et Abou Bakar Traoré doivent transcender leur divergence, pour la simple raison, qu’ils sont ministres de façon temporaire. Ils doivent également s’accepter afin que cette cimenterie se remette sur les rails, pour qu’à travers elle, le président ATT puisse parachever ses logements sociaux avant la fin de son second quinquennat.

Selon nos sources, les deux ministres se haïssent à mort et chacun mènerait des actions en sourdine. Ce dont on craint est bien pire qu’on ne l’imagine. Car, apprend-on, il y a quelques années, lors d’un conseil des ministres, un ministre s’est bondi comme un fauve sur un autre pour lui serrer le col de sa chemise.

Il aurait fallu l’intervention verbale du président pour qu’il lâche prise. Cette déplorable histoire va-t-elle se reproduire entre les ministres Abou Bakar Traoré et Ahmadou Abdoulaye Diallo? En tout cas, comme on le dit en langue nationale Bambara : «les animaux de carapace savent où se mordre». Parce que les raisons de leur mésentente peuvent ne pas être ce qui se raconte actuellement dans les coulisses?

Mais, pourquoi généralement les projets initiés au Mali par les indiens n’aboutissent pas? Pourquoi tout le temps se retirent-ils plutôt que prévu des marchés dont ils acquièrent? Sont-ils investisseurs ou arnaqueurs? Au Mali qui les soutient-il à acquérir les marchés?

A suivre…

Sékou Coulibaly

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