Développement industriel : Le ministre à la TRANSFOPAM et à la SNCF pour un nouvel élan au secteur

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Le ministre du Développement industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim, accompagné de son collègue en charge de la promotion des investissements et du secteur privé, Konimba Sidibé, ainsi que d’une forte délégation de son cabinet, a visité deux unités industrielles de fabrique de cahiers, en milieu de semaine dernière. L’objectif était d’exprimer le soutien des autorités à la société de transformation industrielle de papier au Mali (TRANSFOPAM) et la société nouvelle de fabrique de cahier (SNCF) et les exhorter au respect des normes internationales de qualité sur lesquelles, Mohamed Ali se dit intraitable. Et, très satisfait apparemment du respect des normes de qualité, le représentant du gouvernement a exhorté les responsables des deux unités à maintenir ce cap pour relever un autre défi : «combler le besoin national et aller à la conquête de nouveaux marchés ».

Pour le ministre Mohamed Ali, cette visite est aussi l’opportunité d’aller au-delà des bureaux et au contact des avancées pour mieux s’imprégner des difficultés auxquelles les unités industrielles sont confrontée et donner un nouvel élan au développement industriel. «Nous n’avons plus besoin d’aller ailleurs pour nos besoins en ce qui concerne les matières produits par ces deux unités», a-t-il relevé avant d’inviter à s’inscrire dans la démarche de qualité et le respect des normes, gage sine qua non de compétitive. «Nous sommes concernés par vos problèmes de tous les jours et des solutions idoines en toute responsabilité leurs seront apportés», a-t-il par ailleurs assuré.

Quant au ministre de la Promotion des investissements et du secteur privé, Konimba Sidibé, il salué l’esprit de la visite du ministre Mohamed Ali et s’est réjoui du cout d’investissement des deux unités industrielles, estimé à plus quatre milliards de nos francs. Selon lui, il est toujours intéressant d’avoir un contact direct avec les acteurs afin de constater par soi-même les réalités du terrain. «Nos acteurs économiques, qui ont réalisé ces unités, doivent être salués et soutenus. Sans eux, il n’y a pas de développement», a mentionné l’expert-comptable en profitant de l’occasion pour expliquer la notion de PIB d’un pays comme étant la richesse et la valeur ajoutée donc de l’industrie à priori. Et de rappeler au passage que l’Etat, dans sa volonté de soutenir les petites et moyennes entreprises et industries, a mis sur pied des programmes d’appui. «Nous allons voir à travers cette visite comment on peut soutenir ces unités à la fois au niveau de la consommation, de la protection contre la concurrence déloyale et la création des emplois», a-t-il indiqué.

Mamadou Yattassaye, le promoteur de TRANSFOPAM a laissé entendre pour sa part que la production locale souffre beaucoup de la concurrence déloyale, de l’importation des produits de l’extérieur et de l’enclavement du pays. A quoi s’ajoute le cout d’une énergie souvent déficitaire, a-t-il indiqué avant d’implorer le soutien du gouvernement pour sauver ce qui, à ses yeux, est en voie de disparition. A propos de l’acquisition des marchés publics, M. Yattassaye a surpris en indiquant que son unité n’en bénéficie pas, pour la simple raison qu’elle ne se plie pas  aux exigences mafieuses de certains administrateurs qui réclament des pots-de-vin en contrepartie. Seule une volonté politique peut éradiquer ces habitudes, a-t-il martelé.

Pour rappel, la société de transformation industrielle de papier au Mali (TRANSFOPAM) et la société nouvelle de fabrique de cahier (SNCF) sont opérationnelles depuis 2007. D’une capacité de production de 9 000 à 10 000 cahier par heure avec des machines de derrière génération et emplois dans l’ensemble 35 personnes. Elles produisent également des papiers en ram, en listing, en bloc note etc.…

Amidou KEITA

 

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