Développement industriel : Sans détour avec les travailleurs de IMAFER

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M. MOHAMED ALY AG IBRAHIM, ministre à la tête du département du développement industriel

En visite à l’usine de la Société industrielle malienne de fer, le ministre Mohamed Aly Ag Ibrahim a appelé l’unité industrielle à être dans le montage initial de ce projet, c’est-à-dire l’extraction des minerais du sol

 

« Il faut travailler à extraire le minerai de fer conformément à votre engagement dans le cahier de charges ». Tel est le principal message que le ministre du Développement industriel, Mohamed Aly Ag Ibrahim a adressé aux responsables de l’usine de la Société industrie malienne de fer (IMAFER) sise à Fougadougou, à Tienfala dans la région de Koulikoro. C’était le vendredi 3 mars dernier, à l’occasion de la visite qu’il a effectuée en compagne de ses conseillers.

Elle s’inscrit dans le souci de rapprochement du département en charge du développement de ce secteur avec les unités industrielles du pays tant prôné par le Président de la République.

Elle fait suite à la volonté du directeur de la société l’IMAFER de rencontrer le chef du département de l’Industrie, afin de lui fournir d’amples informations concernant sa demande d’exonération sur les droits et taxes de son usine dans le cadre de l’extension de ladite usine.

La délégation ministérielle a été accueillie à Fougadougou Tienfala par le préfet du cercle de Kati, Marc Dara, le conseiller aux affaires économiques et financières du gouverneur de Koulikoro, Benego Ouologuème et le directeur adjoint de l’usine, Bassem Reda.

Rappelons que IMAFER est fonctionnelle dans la production de fer de béton dans notre pays depuis novembre 2012. Avec seulement un four, l’unité a atteint à partir de ferrailles collectées, une production journalière d’environ 50 à 60 tonnes de fer à béton.

La délégation conduite par le ministre a pu sillonner toutes les installations de l’usine sous la supervision du directeur adjoint. Il s’agit, entre autres, du four de fonte de la ferraille, des laboratoires mécaniques, chimiques, des tonnes de fer entassées de part et d’autre. Bravant à la fois la chaleur du soleil et celle l’usine, au contact direct des ouvriers maliens et hindous, dans tous les coins où la délégation a visité, Bassem Reda et Bénégo Ouologueme ont fourni au ministre les informations nécessaires. Ainsi  selon Bénégo Oulogueme, le choix de l’implantation de l’usine sur ce site ne relève pas du hasard. II est prévu dans le cahier de charges bien de choses qu’elle n’arrive pas a honorer. Il s’agit notamment  de l’extraction  du minerai de fer à partir des roches de la zone, la production de l’électricité et l’utilisation du rail » a expliqué le conseiller du gouverneur. Et le directeur adjoint, Bassem Reda de répondre que c’est à cause des difficultés que l’application du cahier n’est pas tout à fait effective. Difficultés qui ont pour noms : la faible capacité de l’électricité (4,5 mégawat actuellement pour des besoins évalués à 9 mégawat ) ; des difficultés d’approvisionnement en matière première (la ferraille) ; l’interdiction d’écoulement du fer made in Mali vers les marchés de certains pays voisins

Ayant pris bonne note des propos des deux experts, le ministre de l’industrie, au micro des journalistes s’est confié en ces termes : « Il fallait venir voir cette importante unité industrielle qui fait du bon boulot et qui a une capacité importante de produire du fer. Et ce travail nous a été demandé sous l’impulsion du président de la République. Les orientations du Premier ministre nous appellent à être proches des unités industrielles, à les rencontrer. La meilleure audience qu’on peut accorder à une unité industrielle, c’est de la  visiter. Et nous nous rendons compte qu’à l’instar des autres unités industrielles, il y a des difficultés. Il s’agit notamment de difficultés liées à l’exportation de la matière première, à la concurrence déloyale, celle de l’épineuse question de l’électricité. Mais par ailleurs nous appelons l’unité industrielle également à être dans le montage initial de ce projet c’est-à-dire l’extraction des minerais du sol et c’est ce qui fera beaucoup d’emploi. Et c’est cela qui crée des activités qui améliorent les conditions de vie des populations. Nous avons apprécié au sein de cette unité le respect de l’environnement. Nous avons également constaté que des investissements importants ont été faits pour le respect de notre écosystème. Toute chose que nous ne cessons de répéter partout où nous passons. Les autres questions qui sont des questions transversales, nous nous engageons apporter certains éléments de réponse.»

Le jeune directeur adjoint, Bassem Reda, après avoir expliqué les difficultés auxquelles fait face l’usine, s’est beaucoup réjouit de ce déplacement d’une haute autorité comme le ministre, « on sent vraiment qu’il y a quelqu’un qui pense à nous et veille au développement de ce domaine et à l’amélioration de notre condition ». À la question de l’extraction des minerais de fer, Bassem répondra que c’est dans le projet, et que celui-ci est conditionné aux difficultés auxquelles ils sont confrontés. Notamment, l’augmentation de la capacité de l’électricité par rapport au besoin évalué. 4, 5 mégawat produit actuellement pour un besoin évalué à 9 mégawat.

La visite s’est poursuivie par une séance de travail dans le bureau du directeur. Là, les d’échanges ont porté sur l’amélioration des conditions de travail des ouvriers de l’usine, l’interdiction par des pays voisins à l’image de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, de la Mauritanie, ainsi que de certains pays d’Europe au prétexte qu’ils remettent en cause la qualité du métal malien.

La photo de famille avec les ouvriers de l’usine a mis fin à la visite.

Mohamed Naman Keita         

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