Le Mali, à l’instar des autres pays du continent, a célébré du jeudi 29 novembre au dimanche 1er décembre 2018, au Parc d’Exposition, les Journées de l’Industrialisation de l’Afrique sous le parrainage du Président de la République. Placée sous le thème international de « Promouvoir les chaînes de valeur régionales en Afrique : un moyen pour accélérer la transformation structurelle de l’Afrique, l’industrialisation et la production pharmaceutique», Le Mali a voulu consacrer l’édition de cette année aux productions locales d’où le thème national « Made in Mali ». La valorisation par nous-mêmes de nos produits industriels.
Il ne peut pas y avoir de développement sans l’industrialisation, disent les industriels du Mali. Et pour que l’industrie participe à ce développement, elle doit être soutenue avec des perspectives à long terme. Telle que la valorisation de nos produits locaux. Ce qui permettra la création des opportunités d’emplois. Comme l’atteste le slogan de cette célébration « On produit, on consomme, on crée des emplois ». Durant trois jours les industriels maliens, les autorités et les partenaires ont posé les jalons pour d’une industrie malienne émergente. « Nous ne devons pas accepter la place qui nous est accordée dans la région UEMOA / CEDEAO, celle d’un pays exportateur de matière première et de consommateur net des productions de nos voisons car cette situation enrichie les autres et nous appauvrie », a déclaré le président de l’Organisation Patronale des Industriels, Cyril Achcar, lors de l’ouverture de ces journées.
Pour lui, le Mali doit se battre pour s’imposer comme un pays de production, de consommation intérieure et d’exportation de produits finis. De même, il dira que c’est le moment de transformer l’économie malienne et que les jeunes en ont besoin pour rester ou revenir au Mali. « Nous avons tous besoin de croire en son avenir! Le développement sans industrialisation est impossible », a-t-il déclaré.
Dans son intervention, le ministre du développement industriel et de la promotion des investissements, a fait savoir que cette célébration offre l’opportunité d’instaurer un dialogue productif entre l’Administration, les industriels, la Société civile, les Partenaires Techniques et Financiers en vue de procéder à un diagnostic approfondi sur le secteur, d’analyser les enjeux et les défis du développement industriel du continent en général et du Mali en particulier, afin d’opérer les ajustements nécessaires. « Pour accélérer le développement économique du pays et contribuer efficacement à la réduction de la pauvreté, nous devons relever le défi de l’industrialisation pour tirer le meilleur profit de la transformation de nos matières premières notamment agricoles, sur place, mais aussi pour retenir et offrir des opportunités à la population majoritairement jeune, dont une partie est victime du drame de l’immigration clandestine et périt chaque jour dans les eaux de la Méditerranée », a-t- il souligné. Au dire du ministre, le thème de cette 7ème édition est propre au contexte et aux enjeux de l’heure. Selon lui, il s’agit du ‘’Made in Mali’’ et l’objectif visé à travers ce thème est de promouvoir « la production industrielle locale » et de mettre en exergue l’admirable génie industriel malien qu’il importe d’encourager et de soutenir par le biais d’une consommation locale accrue et plus soutenue. « Aujourd’hui, les efforts doivent être fortement orientés vers la promotion de la consommation des productions industrielles nationales : le ‘’Made in Mali’’ », a insisté le ministre.
Ousmane Baba Dramé