Pour encourager les inventeurs et les promoteurs de nouvelles unités industrielles en s’appuyant sur les actifs de la propriété intellectuelle, le Centre malien de promotion de la propriété intellectuelle (Cemapi) vient de se doter d’un plan d’actions triennal. Après l’adoption du document, le 26 novembre 2014, en Conseil des ministres le ministre de l’industrie et de la Promotion des investissements, Moustapha Ben Barka s’est entretenu avec les journalistes, le lundi 1er décembre 2014, sur le plan d’activité. Objectif : informer l’opinion nationale et les inventeurs sur les motivations de son département, principal initiateur du document. C’était au siège de la Cemapi en présence de la directrice générale du centre, Mme Konaté Sountou Diawara
Malgré tous les efforts entrepris, de 1960 à nos jours, qui se traduisent par des évolutions du régime juridique de l’incitation à investissement (code des investissements), la contribution du secteur secondaire dans l’économie malienne demeure faible dans le produit intérieur brut du pays. Pour cause : les régimes fiscaux d’incitation ne font aucune référence à l’exploitation des actifs de la propriété industrielle. Un défi que le ministère de l’Industrie à travers le Cemapi s’emploie, aujourd’hui, à relever pour encourager la création de nouvelles unités industrielles. Pour atteindre cet objectif, il entend s’appuyer sur la propriété intellectuelle en vue de mieux sauvegarder leurs intérêts. Et partant de là, explique le ministre, faciliter le transfert technologique par le biais des licences de fabrication volontaires et non volontaires. D’où la motivation des autorités à doter le Cemapi d’un plan d’actions triennal d’un coût de plus 4 milliards C FCA. Selon la directrice du centre, la période d’exécution du plan va de 2015 à 2017. Avant de préciser que le plan a pour objectif de contribuer à l’accélération de la croissance économique, à travers l’utilisation efficiente des actifs de la propriété intellectuelle.
Pour le ministre, l’adoption de la stratégie par les hautes autorités de notre pays marque non pas l’aboutissement d’un processus, mais le départ d’une entreprise citoyenne au service du développement économique. Car pour lui, jusque-là la propriété intellectuelle n’a pas pleinement contribué aux besoins du développement économique au Mali à cause des insuffisances constatées au plan législatif et réglementaire, du faible niveau de valorisation des inventions et des résultats de recherche, de l’insuffisance des moyens de lutte contre la piraterie, la contrefaçon et la concurrence déloyale. « Autant de tares que le projet s’attèlera à corriger », a-t-il dit.
Youssouf Z KEITA
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