La Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) a abrité, le mercredi 31 octobre 2018, les travaux de l’atelier d’information et de sensibilisation sur la loi AGOA (African Growth and Opportunity). Organisé par le comité national AGOA, cet atelier vise à familiariser davantage les opérateurs économiques maliens sur le contenu de ladite loi promulgué par les Etats-Unis en 2000 avec comme objectif d’accroitre le commerce et les investissements américains avec l’Afrique sub-saharienne. L’ouverture des travaux a été faite par le président de la CCIM, Youssouf Bathily en présence de la Conseillère à l’Ambassade des Etats Unis au Mali, Hannah Akinbiyi.
Dans son allocution d’ouverture, le président de la CCIM, Youssouf Bathily a salué l’ensemble des membres du comité National de l’AGOA avec à sa tête le président Lanfia Camara. Et de poursuivre « Arrivée à terme en 2015, cette loi a été prorogée jusqu’en 2025 avec le même objectif. L’AGOA permet en effet aux produits originaires des pays éligibles de l’Afrique sub-saharienne un accès préférentiel au marché américain. En plus des 4600 produits bénéficiant du Système Généralisé de Préférence (GSP), l’AGOA permet à plus de 1800 produits supplémentaires d’entrer sur le marché américain en franchise de droits de douanes ». Du constat fait par Youssouf Bathily, les opérateurs économiques maliens n’ont pas tiré tous les avantages attendus de l’AGOA en termes de volume d’exportation des produits concernés vers le marché américain. Avant de rappeler qu’en 2015, le Mali n’a exporté que pour 4,5 millions de dollars vers les Etats Unis d’Amérique dont seulement 4,17 millions de dollars sont entrés en franchise de douane dans le cadre notamment de l’AGOA. Selon la Conseillère à l’Ambassade des Etats Unis au Mali, Hannah Akinbiyi, le Mali a beaucoup à offrir aux Etats Unis à travers la loi AGOA. Grâce à cette loi, dit-elle, les exportations des hydrocarbures de l’Afrique sub-saharienne vers les Etats Unis ont presque doublé et les autres types d’exportations ont triplé. Elle a pointé du doigt les deux principaux facteurs qui expliquent la sous-utilisassions de l’AGOA au Mali. S’agissant de ces facteurs elle dira que le secteur privé malien n’a pas une connaissance suffisante du marché américain et aussi dit-elle notre pays n’a pas encore commencé à mettre en œuvre sa stratégie d’utilisation de l’AGOA. Pour inverser la tendance, Hannah Akinbiyi propose que « les Gouvernements des pays africains doivent adopter et mettre en œuvre les stratégies d’utilisation de l’AGOA y compris la promotion et l’amélioration d’un environnement propice au développement des exportations. Les organisations du secteur privé et les entreprises exportatrices doivent également se munir de véritable plans stratégiques en matière de marketing et export afin de mieux cibler leur clientèle et s’assurer de leur fournir des produits de qualités respectant les standards ».
Sidiki Dembélé
Vers ces VautourAméricains?
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