Du 29 au 31 mars 2016, la Guinée-Bissau organise une importante conférence régionale sur le commerce international des espèces d’arbres. Le Mali sera représentée par une forte délégation dont la Générale Industrielle du Bois.
A l’initiative du gouvernement de la Guinée-Bissau, avec l’appui de partenaires, cette conférence intervient à un moment où la demande en bois de rose entraîne de nombreuses illégalités et extinctions commerciales.
Les chiffres sont édifiants. Seulement au cours du premier trimestre 2015, la Chine a importé, en moyenne, l’équivalent de 45 conteneurs par jour de bois rose provenant d’Afrique de l’Ouest.
En clair, la sous-région concurrence de nos jours, l’Asie du Sud-est en tant que principale région exportatrice de bois de rose vers la Chine. Cette importation permet d’approvisionner plus de 50 % du marché en 2015.
Cependant, des indices probants indiquent que la demande croissante a été satisfaite au moyen de pratiques qui violent de manière routinière les lois et réglementations dans les pays producteurs de bois de rose notamment celles qui trait à l’exploitation, le transport, le commerce et l’export.
Nombreux sont les pays qui ont adopté et tentent de mettre en œuvre des mesures réglementaires supplémentaires dans le but de protéger l’espèce d’arbre. La Guinée-Bissau est de ces pays pilotes, elle a adopté des mesures prometteuses pour l’interdiction des exportations du vène et a créé également un “groupe de travail”.
C’est pourquoi, il sera question de partager les informations pertinentes sur les tendances régionales du commerce de bois de rose entre la Chine et l’Afrique de l’Ouest et au mieux de sensibiliser aux conséquences sociales, économiques, politiques et environnementales qui en résultent de nos jours. L’expérience de la GIB sera présentée au nom du Mali en matière de reboisement et autres.
Pour cette activité importante du secteur de bois de rose, le Mali peut compter sur la participation de la Générale Industrielle du bois (GIB) dont le PDG est Aboubacrine Cissé. A cette rencontre, seul opérateur malien qu’il est dans le domaine de l’exploitation forestière à prendre part, il se frottera aux experts. Consciente des dégâts causés au cours de l’exploitation du bois, la GIB procède depuis plusieurs années déjà au reboisement intensif dans les zones d’intervention.
A titre illustratif, le reboisement des sites tels que la colline de Koulouba, Garalo (cercle Bougouni) et plusieurs localités de la région de Kayes porte sa marque. Et au mieux, un comité a été mis en place pour le suivi de la régénération des sites déjà exploités. Il y a peu, cette entreprise citoyenne a financé la formation des agents des eaux et forêts et des exploitants forestiers sur les lois et réglementations de l’exploitation du bois.
La GIB emploie 300 personnes et travaille activement à la transformation de la matière première sur place. Ce qui constitue une valeur ajoutée pour l’économie nationale.
A.M. C.
