Les artères principales de la ville de Ségou étaient hier mardi noires de monde. Les travailleurs entendaient ainsi crier leur misère et leur ras-le-bol contre ce qu’ils ont qualifié de mauvais traitements infligés par l’administration chinoise depuis plusieurs mois d’affilé. Sous le couvert d’accuser des pertes abyssales consécutive à une mévente prononcée et le déficit de coton, la Compagnie malienne de développement des textiles (COMATEX-SA) a mis l’ensemble des travailleurs – soit un millier – en chômage économique pour une durée de trois mois. Quelques semaines auparavant, elle s’était privée d’une centaine de travailleurs, évoquant des raisons sanitaires liées au coronavirus.
La COMATEX avec l’Office du Niger sont les deux mamelles de l’économie locale. Quand l’un de ces deux fleurons s’enrhume toute la ville de Ségou éternue. Les autorités ne peuvent continuer de tourner dos à cette industrie. D’autant plus que « la différence entre l’impossible dépend de la détermination » disait Shakespeare
Il faut transformer le coton sur place. Ou sont les capitaines d’insdustrie du Mali?
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