Jadis fleuron du secteur industriel malien, la Compagnie malienne des textiles traverse des moments difficiles. En effet, elle croule sous le poids des dettes, le manque de liquidité financière pour acheter du coton et payer ses salariés. L’atelier de filature de l’usine est fermé depuis des semaines. Celui du tissage l’a été en début de semaine, selon de sources bien introduites. La section blanchissement opère à ce jour juste sur les pagnes du 31 juillet (Journée panafricaine des femmes) avant de fermer l’atelier. Les 1400 agents employés n’ont pas fêté le ramadan avec leurs salaires du mois de juin, rapportent nos sources. L’économie ségovienne s’est passée donc, malgré elle, de la faramineuse masse salariale (1,5 milliard F CFA) qui s’y injecte mensuellement.
Faut-il rappeler que la Comatex est aujourd’hui entre les mains des partenaires chinois. Cette usine est née le 21 mai 1968, puis devenue Comatex- SA en 1994. L’État malien ne dispose que de 20% des actions. Dans cette situation très difficile, ni le Directeur général ni les syndicats ne pipent mot. Chaque matin, les ouvriers en chômage technique dorment sous les manguiers, dans la cour, jusqu’à l’heure de la descente.
Consommez malien comme les burkinabé ( voyez même le président burkinabé comment il est habillé) au lieu du basin à tout bout de champ! C’est bien d’être coquet mais soutenir les productions locales est aussi une source d’indépendance économique par rapport à l’extérieur!
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