Ciryl Achkar à l’Assemblée Générale de l’OPI : « Il n’y a pas de développement sans industries »

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Chaque année, l’Organisation Patronale des Industriels organise une assemblée générale. Cette année, elle s’est ouverte le samedi 31 mai au Siège du Conseil National du Patronat (CNP).  Elle a regroupé, autour de son président  Cyril Achkar, le président d’Honneur du CNP, Moussa  Mary Balla Coulibaly, le président du CNP, Mamadou Sinsi  Coulibaly, le Président du Collège transitoire de la Chambre du Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) et plusieurs industriels de la place. La cérémonie était présidée par le ministre de l’Industrie et de la Promotion des Investissements, M. Moustapha Ben Barka.

 

 

«Il n’y a pas de développement sans industries », a martelé,  dès l’entame, le président de l’OPI, convaincu que le développement d’un pays passe nécessairement  par la transformation des produits locaux!  Pour ce faire,  il a exhorté les membres de l’OPI à adhérer aux divers programmes et projets conçus et dédiés pour les entreprises  industrielles afin de consolider les acquis et maintenir la dynamique enclenchée. De même, M. Achkar  recommande aux membres de l’OPI à plus d’imagination  et de créativité dans le cadre de l’ouverture des frontières à  l’UEMOA, à la CEDEAO et APE devenue une réalité à l’issue de la dernière négociation à Dakar (les 16 et 17 février 2014).

 

 

Il a en outre recommandé que la démarche qualité, au lieu d’être une contrainte, soit une opportunité, un atout pour s’affirmer, valoriser ses produits, résister à la tempête de la globalisation et avancer.

 

 

C’est pourquoi, le président de l’OPI a vivement regretté que la manufacture  ne représente que 4% du PIB (source Instat 2011) du Mali. Une situation alarmante, renchérit-il, qui a conduit le nouveau Bureau de l’OPI à l’élaboration d’un programme de mandature sur trois ans, devenu « le livre blanc de l’industrie » au mois de juin 2013. Dans ce document, il est décrit que  l’industrie nationale traverse : une balance commerciale déficitaire de 380 milliards de FCFA, un nombre d’unité anormalement bas comparé aux pays voisins de l’UEMOA, une absence de filières de transformation locale, des privatisations industrielles à l’échec…Et, les solutions pour sa relance en 21 mesures.

 

 

M. Ciryl Achkar a promis qu’à terme, ce programme ambitionne de rehausser le taux actuel de la manufacture de 4% à 10%  avec la création de 50 000 emplois directs afin d’aligner notre pays à la moyenne de l’UEMOA et de la CEDEAO de l’ordre de 11%. Mais, il a tenu de préciser que l’atteinte d’un tel objectif interpelle à la fois les plus hautes autorités du pays et les acteurs du secteur. Car,  « l’industrialisation  exige un VOLONTARISME  REGALIEN ». Il a en outre indiqué la réalisation au titre de 2013 de cinq études stratégiques dont :  la mise en place de la TVA industrielle pour les produits manufacturés et la suppression de la taxe sur les activités financières (TAF) ; la relecture du décret sur les saisies, les produits des amendes et confiscations de la fraude ; la problématique de l’origine des produits industriels dans l’espace UEMOA et la limitation de la concurrence déloyale des produits industriels portuaires ; la problématique des échanges commerciaux au sein de l’UEMOA afin que notre pays enclavé dans l’hinterland devienne une puissance industrielle ; et une autorité de conciliation fiscale pour permettre au secteur formel de vivre et de réussir.

 

 

Le ministre de l’Industrie et de la Promotion des Industries a rassuré l’Assemblée que le gouvernement va tenir tous ses engagements vis-vis du secteur industriel. Car, selon lui, ce secteur constitue le principal vecteur du développement dans notre pays. C’est pour cela qu’il a mis l’accent sur sa promotion dans son plan quinquennal 2013-2018.

Par Gaoussou M.Traoré

 

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