De nos jours, pas mal de jeunes préfèrent rester à la maison que de travailler dans une entreprise privée au Mali et cela à cause de l’exploitation des employés par les employeurs. L’usine de cimenterie Diamond Cement basée à DIO gare ne fait pas exception à ces entreprises qui sucent le sang des employés. Ses employés sont mal payés, ils ne sont pas inscrits à l’INPS et beaucoup d’entre eux risquent d’être licenciés pour avoir été en grève au nom de l’amélioration de leurs conditions de travail.
Suite à la chronique de notre confrère Yeri Bocoum de Ouverture Medias, il y a quelques semaines, nous avons poussé les investigations et nous nous sommes rendus compte de la souffrance intenable qu’affrontent les jeunes maliens employés dans la Cimenterie ‘’Diamond cement’’ basée à Dio gare dans le cercle de Kati. Cette société indienne est en train d’exploiter ses employés, toutes choses contraires aux droits des travailleurs dans notre pays. Ces jeunes employés travaillent en longueur de journée pour un salaire insignifiant. Pis, ils ne sont ni inscrits à l’INPS ni à l’AMO et même en cas d’absence pour raison de maladie, les jours d’absence sont prélevés sur leurs maigres salaires. Le comportement des dirigeants de ladite cimenterie nous renvoie au moyen âge car jusqu’ à présent les employés font la queue comme des mendiants pour prendre leurs salaires. Les bulletins de paie, ils n’en disposent pas.
Face à toutes ces violations de leurs droits et leurs exploitations par leurs employeurs indiens, les employés ont approché l’inspecteur de travail Modibo Koné pour demander son aide afin de les aider dans le cadre de l’amélioration de leurs conditions de travail mais ils n’ont pas eu gain de cause. Selon les employés, les autorités maliennes ne prennent pas leur cause au sérieux.
Au regard de tout cela, les employés ont décidé de passer par les syndicats pour défendre leurs droits. C’est ainsi qu’ils ont créé deux syndicats, un pour les chauffeurs et l’autre pour les garagistes. Suite à cela, les employés ont adressé une doléance en 12 points à la direction de la cimenterie. Ladite doléance a été rejetée par le Directeur général, Ravi Koumar Challa, et l’agent comptable, Toki, un Togolais.
C’est ainsi qu’ils sont allés en grève afin de pousser les patrons à les mettre dans leurs droits. La grève a aussi échoué.
Selon nos les informations que nous avions reçues la semaine dernière, vu le silence des patrons face à leur grève, les syndicats auraient adressé une lettre au DG dans laquelle ils expriment leur désir de reprendre les travaux. Aux dires d’un des employés, la société a menacé de licencier tous ceux qui ont participé à la grève. La cimenterie Diamond Cement est sur le point de mettre à la porte 124 employés dont 60 chauffeurs, 64 garagistes sans aucun préavis. Les grévistes pensent que c’est l’agent comptable, le Togolais Toki qui est l’instigateur.
La situation est préoccupante. Actuellement, les employés sont en train de méditer sur ce qui va se passer dans les jours à venir si nos autorités et tous les défenseurs des droits de l’homme n’interviennent pas.
Cette société semble être spécialiste en violation des lois maliennes. Après l’exploitation des employés ; elle refuse de les inscrire à l’INPS alors qu’elle leur coupe une somme dans le salaire à la fin de chaque mois au nom de l’INPS ; la société exerce aussi dans l’informelle car créée depuis 2012, elle n’est jusqu’ à présent pas inaugurée.
A suivre
B. Guindo
Hey awe kana Baga Toki ma ! Xenophobes la !
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