Célébration de la journée de l’industrialisation de l’Afrique : La valorisation du label Made In Mali au cœur des échanges

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certains de l'OPI dont le président Achcar

L’organisation patronale des industriels du Mali (OPI) en partenariat avec le ministère du Développement Industriel et l’organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) a célébré les 19 et 20 novembre 2016 la journée de l’industrialisation de l’Afrique, édition 2016. Présidée par le Premier ministre Modibo Keita, la cérémonie d’ouverture des travaux de cette journée s’est déroulée au Parc des Expositions de Bamako en présence du ministre en charge du développement industriel, M. Mohamed Aly Ag Ibrahim, d’autres membres du Gouvernement, du président de l’OPI, M. Cyril Achcar et plusieurs autres personnalités dont des industriels. La célébration de cette journée  était placée sous le signe de la valorisation des produits « Made in Mali ».

 

L’ouverture des travaux de cette journée a été marquée tout d’abord par la diffusion de films présentant les nombreux partenaires qui ont soutenu l’événement. Ensuite, la parole est revenue au Maire de la Commune V, M. Boubacar Bah pour ses mots de bienvenue. Ainsi, M. Bah a dans son intervention dénoncé la situation presqu’insoutenable de notre économie qui défend beaucoup plus des importations que des produits Made In Mali. S’adressant au Premier ministre Modibo Keita, le maire de la commune V dira que «le Livre blanc de l’OPI que vous avez entre vos mains est un guide pour la croissance économique du Mali». Après la diffusion d’un autre film sur la situation industrielle du Mali, l’état de la mise en œuvre des recommandations de l’OPI, contenu dans son livre Blanc, tome 1 et les perspectives du secteur, M. Cyril Achcar, premier responsable des industriels maliens a indiqué que l’objectif recherché  par cette célébration est d’inciter les pays africains à s’engager dans le processus industriel et à susciter une prise de conscience au niveau national et international en faveur du développement industriel de l’Afrique.

Il a salué les efforts du gouvernement qui a répondu favorablement à l’une de leurs demandes en créant le 7 juillet 2016 un ministère du développement industriel, le premier sous la 3ème  République.

Faisant le point du traitement du Livre blanc de l’Industrie dont le tome 2 vient de paraitre, M. Achcar dira que le document est un recueille synthétique de la situation industriel de notre pays. Il ressort dans ce livre que le PIB de la manufacture du Mali est de 5% contre 11% pour la moyenne UEMOA, 15% pour le Sénégal, 19% pour la Cote d’Ivoire et 24% pour le Maroc. Il y a aussi le fait que les unités industrielles n’avoisinent que la centaine dans le secteur formel, quand nos voisins sénégalais et ivoiriens sont à plusieurs milliers.

Premier importateur de produits industriels dans l’espace UEMOA, le Mali a un déficit de la balance commerciale de près de 400 milliards de FCFA par an, supérieur au montant de l’aide public au développement. Pour M. Achcar, avec une commande publique orientée vers l’extérieur, les  unités industrielles maliennes ne travaillent qu’en une équipe de 8 heures au lieu de travailler en 3 fois 8 heures.  Il indiquera en outre que les politiques industrielles sont jusque-là théoriques en l’absence de réformes concrètes capable de propulser l’industrialisation que les 6 réformes issues des 6 études validées par le gouvernement l’an dernier attendent leur mise en œuvre.

«Les entreprises industrielles attendent les premières reformes audacieuses du quinquennat. On ne peut pas prétendre à l’émergence sur la base de l’agriculture simplement ou des services du commerce uniquement » dira-t-il.

Pour que le  décollage économique du pays puisse se réaliser, M. Achcar propose un certain nombre de réformes industrielles. Il s’agit, dit-il «en premier lieu, d’inciter les opérateurs économiques à investir dans l’industrie, de créer les conditions incitatives de rentrer dans ce secteur. Il faut rétablir sa rentabilité par rapport au commerce ou à l’immobilier. Deuxièmement, il faudra appliquer courageusement les clauses de sauvegarde des accords de libre échange UEMOA et CEDEAO pour permettre pendant une période de protéger le secteur industriel national».

Quant au ministre en charge du développement industriel, M. Mohamed Aly Ag Ibrahim, il a dans intervention indiqué que depuis l’édition 2015 de  la célébration de cette journée, le gouvernement a pris beaucoup d’initiatives en faveur du secteur  industriel malien.

A la suite et avant la coupure du ruban symbolique pour la visite des stands, le Premier ministre a, dans sa brève intervention, souligné aussi que l’industrie reste un pilier important pour les plus hautes autorités du pays. Il a au nom du président de la République adressé ses encouragements aux industriels maliens qui se battent pour la valorisation du « Made In Mali ».

A retenir enfin que la journée a été marquée entre autres par des activités comme les expositions ventes promotionnelles des produits « Made in Mali » et l’organisation d’espaces de démonstration du système de production dans les industries maliennes. Il importe de souligner que plus d’une centaine d’exposants ont répondu présents à l’événement. Il y a eu également un panel de haut niveau, avec la participation des écoles et des centres de formation technique et professionnelle. Alors, vivement l’édition 2017 de la journée de l’Industrialisation de l’Afrique.

Dieudonné Tembely

tembely@journalinfosept.com

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1 commentaire

  1. OU SONT ILS LES POLITICARDS DE MALIWEB POUR PARLER D’ INDUSTRIALISATION DE LEURS PAYS, LES THEMES QUI TOUCHENT CHAQUE MALIEN ET SON FUTUR?…..

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