La libération de certaines parties du territoire national s’accompagne par la reprise des activités économiques. C’est ainsi que depuis quelques semaines, l’usine de phosphate de Bourem, la seule unité industrielle dans le nord du pays a repris service au grand bonheur des populations de la localité.
L’usine de phosphate de Bourem du Groupe Togouna Agro industrie située à environ une centaine de km de la ville de Gao a failli être démolie par les groupes obscurantistes au plus fort de l’occupation de cette partie de notre territoire national par ces groupes.
Il a fallu à cet effet l’intervention du maire de ladite commune Amadou Mahamane Touré qui aurait fait revenir ces bandits à la raison en leur expliquant que ces installations sont pour un musulman et que grâce à elle, ce sont des milliers de croyants qui gagnent leur pain quotidien. Sauvée des frasques des jihadistes, la direction a mis la clé de l’usine sous le paillasson en attendant des jours meilleurs. Avec l’intervention de la force Serval appuyée par l’armée malienne et ses alliés africains, aujourd’hui la plupart des villes du nord sont libérées et la sécurité (même si elle est précaire) est de retour. Cette amélioration de la situation a motivé la direction de l’usine de transformation des phosphates de Bourem à ouvrir les portes. Le cercle de Bourem, faut-il le rappeler regorge d’une importante quantité de phosphate, un engrais très prisé dans l’agriculture. Dans le cadre de la production et de la transformation de ce produit la société industrielle Togouna a installé une usine de transformation dans cette ville (même si l’extraction du produit se fait dans la commune de Tarkint). La capacité de cette unité industrielle, selon le premier responsable, Aguissa Moussa Touré est de 200 000 tonnes par an. A le croire, leur ambition est d’atteindre 500 000 tonnes dans les 5 années à venir.
En somme, depuis le redémarrage, ce sont environ 1000 tonnes de phosphates qui ont été acheminées vers les zones de forte production agricole, comme l’office du Niger, toute chose qui constitue un coup d’accélérateur pour l’économie de cette zone. Un acte salué avec une grande joie par les populations de cette zone, dont l’économie s’est effondrée suite à la crise sécuritaire. Aujourd’hui, plusieurs jeunes de la localité travaillent dans cette usine et de nombreuses activités économiques (transports, restauration, hébergement) sont liées à cette production.
Il sied de préciser que c’est dans la même ville que le barrage hydro-électrique de Taoussa d’un coût de 40 milliards de FCFA sera construit. Les responsables de cette usine de phosphate comptent fournir de l’électricité à la mosquée, au Centre de santé et à l’école publique de Bourem.
Kassoum THERA
On mène au nord Mali déjà beaucoup d’irrigations: Tombouctou excédentaire en riz en vend au reste du Mali. La patate et le bourgou à Tonka sont largement écoulés dans les autres localités. L’oignon à Diré est expédié à Mopti, Bamako, etc. Des choses que bien de maliens ignorent.
Il s’agit avant tout de démultiplier ces actions en créant par un Partenariat Public Privé une grosse usine de production de panneaux et de batteries solaires subventionnés en partie par l’Etat malien, SUR BUDGET D’ETAT EN LIEN AVEC LA CHINE OU L’INDE VOIRE LE MAROC OU LA TUNISIE. Des périmètres de céréales, de dattes, de bourgou ou de bois équipés de panneaux solaires achalandés tout le long des fleuves Niger et Sénégal, du phosphate de Bourem et des montagnes de détritus de Bamako amendant nos champs. Mais, il faut s’attendre à l’opposition du FMI…
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