Rien ne va plus à L’API-Mali. Et pour cause, la direction générale après avoir commandité un audit organisationnel et du personnel veut passer à la vitesse supérieure. Il s’agira de mettre plusieurs travailleurs à la porte. Chose indispensable selon la direction à la relance des activités en hibernation depuis plusieurs années.
Concrètement dans le plan de restructuration de l’Agence, il est prévu : d’adopter une nouvelle structure organisationnelle répondant à la stratégie de l’API-Mali et aux attentes des investisseurs ; de remanier le personnel à travers des départs, des repositionnements et des recrutements pour obtenir des ressources humaines adéquates et surtout de qualité ; enfin de doter l’Agence d’un budget requis. Ce sont là les points saillants de la note relative au plan de restructuration de l’API-Mali proposé aux membres du conseil d’administration qui étaient réunis le week-end dernier en conseil d’administration dont les recommandations ne sont pas encore connues.
Mais c’est l’application de l’audit dans certains de ses aspects qui provoquera surement des grincements des dents. Il s’agit en l’occurrence du remaniement du personnel à travers des départs, des repositionnements et des recrutements pour obtenir des ressources humaines adéquates et surtout de qualité. Depuis la fin de l’audit et sa remise à la direction générale, le personnel se sent menacer. C’est la panique à tous les niveaux. Les travailleurs soufflent le chaud et le froid. Ils ne savent plus à quel saint se vouer. Ils sont désemparés. Parce que des départs volontaires et/ou forcés sont inévitables. Mais la direction générale ne doit pas oublier le fait que la quasi-totalité du personnel dispose d’un Contrat à Durée Indéterminée (CDI). Donc les faire partir exige le paiement d’indemnités colossales qui peuvent, avec une bonne gestion des ressources, renflouer les caisses de l’Agence.
Or des sources crédibles au parfum des nouvelles de l’API-Mali disent non au plan. Elles soutiennent que l’Agence est mal gérée. Le nouveau directeur, Moussa Ismaël Touré, qui était censé donner du tonus à la boîte, est passé à côté. « L’éléphant annoncé est arrivé avec un pied cassé. », comme le dit l’artiste. Le recrutement de ce nouveau directeur général en février 2015 a été fait dans un contexte de crise sans précédent. L’Agence avait des difficultés, entre autres, à faire face au paiement des salaires du personnel. Ce qui a porté un coup fatal à la relance des activités. Au lieu d’imaginer des solutions adaptées qui peuvent sauver et l’Agence et les emplois, le DG demande de conduire un audit organisationnel et des ressources humaines aux conséquences graves. Moussa Ismaël Touré dont la venue avait suscité de l’espoir, a déçu plus d’un. L’espoir a fait place à la désolation. Les attentes n’ont pas été comblées.
Des griefs contre le directeur général
Un véritable problème de gouvernance se pose à l’API-Mali, qui a d’ailleurs contribué à démotiver davantage une partie du personnel. L’arrivée du nouveau DG n’a servi à rien. Avec sa venue les frais de mission ont pris de l’ascenseur. Les missions se sont multipliées. A chaque mission, le DG trouve l’audace de revenir avec des dépenses supplémentaires qui sont prises en charge par l’API-Mali. Les frais de mission du DG, selon un cadre de l’Agence, peuvent couvrir les besoins de salaires de plusieurs travailleurs. Comment voulez-vous qu’une telle structure décolle ?
Des recrutements en pleine difficulté
Le comble à l’API-Mali aura été sans doute deux recrutements en pleine crise et pendant qu’on évoque de plus en plus la diminution du nombre des travailleurs. Il s’agit d’abord du recrutement du chauffeur personnel du directeur général, Moussa I. Touré en qualité de coursier. Ensuite, un contrat à durée déterminée a été donnée à une certaine Bintou Diakité, qui est stagiaire, selon nos sources. Pire, cette bonne dame devait aller représenter le Mali en Inde à l’occasion d’une grande rencontre. N’eût été la vigilance du secrétaire général du ministre de la Promotion de l’Investissement et du secteur privé, elle serait partie faire du tourisme aux frais du pauvre contribuable malien qui a de la peine à assurer les frais des trois repas quotidiens de la journée. Ce sont ces mauvaises pratiques qui sont à la base des difficultés de l’Agence. Le remaniement du personnel à travers des départs, des repositionnements et des recrutements pour obtenir des ressources humaines adéquates et surtout de qualité ne règleront pas les problèmes de l’API-Mali. C’est seulement le changement dans la manière de gérer à la fois les ressources financières et le personnel qui donnera à l’Agence sa lettre de noblesse.
Le ministre de la Promotion de l’Investissement et du secteur privé Konimba Sidibé connu pour son sérieux et sa rigueur est interpellé. Il doit être vigilent. Les informations qui lui ont été fournies sur l’API-Mali sont à prendre avec des pincettes. Elles ne sont pas fondées. D’autres solutions alternatives peuvent être trouvées pour relancer cette Agence indispensable à la promotion de l’image du Mali sur le plan des investissements. Si l’API peine à redécoller ce n’est autre chose que la mauvaise gestion des ressources financières et du personnel par la direction générale.
Moussa Mamadou Bagayoko
Donc si je résume l’article, un monsieur qui est chargé de redynamiser une agence de promotion économique publique ne doit pas :
– “redynamiser” : surtout pas d’audit pour pouvoir mieux faire derrière, ça risque de changer des choses
– “promouvoir” : surtout pas de mission, attendez seulement que les investisseurs viennent vous voir dans votre bureau (c’est vrai que quand les gens regardent la tv ils ont vachement envie d’investir au Mali”
Monsieur le rédacteur de cet article, en bon journaliste (que vous êtes ?) merci de :
– nous produire des témoignages contradictoires de salariés et de la direction
– nous dire ce qu’il y a dans ce rapport d’audit exactement (des chiffres …)
– nous dire comment on mène une mission d’ambassadeur économique sans se déplacer?
– nous dévoiler le pourcentage d’augmentation des frais de missions et publier le nombre de missions injustifiées (ou même les faits constatés par vous puisque vous avez dû mener une enquête minutieuse)
– nous justifier en tant que contribuables et donc tous patrons de ces salariés qui sont je suppose des fonctionnaires pourquoi un audit ne doit pas se faire sachant que vous dites vous-mêmes que l’agence n’a jamais vraiment marché
Allez, je crois en vous … éclairez-nous.
nous dire aussi comme,t les autres cadres ont été recruter?
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