Affaire Huicoma :Suite mais pas fin

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Alors que  l’on croyait à un dénouement définitif de la bataille qui les oppose depuis des années à au groupe Tomota, les travailleurs de l’huilerie cotonnière du Mali (Huicoma) ne finissent pas de traverser l’enfer. Autrement dit, l’espoir né de la signature du protocole  d’accord en mai 2010 entre l’UNTM, le très controversé opérateur économique Alou  Tomota et le gouvernement suscite à présent des interrogations quant à la bonne foi du régime Touré.
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rnQui, devant Dieu et les hommes, avait pris des engagements lors des nombreuses consultations avec les protagonistes pour disait-il, trouver une solution à ce que l’on pourrait appeler la grande crise de 2010, ayant sévi au sein de l’huicoma. Le grand sit-in des travailleurs de l’usine qui aura duré plusieurs mois à la bourse du travail reste encore dans les mémoires. Il aura fallu donc la signature de ce fameux protocole d’accord  entre les parties pour dénoncer tant soit peut la crise qui n’avait que trop durer. Un pas venait d’être franchi dans la résolution  de la crise et les travailleurs acceptèrent alors la levée du sit-in pour rejoindre leur domicile et leur lieu de travail. Tout en brandissant le protocole d’accord censé les mettre dans leur droit, car malheureusement pour eux, il ne pouvait s’agir que d’un leurre. Seulement voilà, quelques trois mois après qu’ils aient regagné leurs postes, la situation ne semble  guère évoluée. Au contraire les jours passent et se ressemblent pour les travailleurs. L’espoir fondé au régime Touré n’est plus. Du moins la confiance n’est plus entre travailleurs de l’huicoma et le pouvoir. Et pour cause, le protocole d’accord avec le gouvernement ne connaît pas un début d’exécution et du coup la misère continue  pour les travailleurs qui, à la  date d’aujourd’hui, cumulèrent huit (8) mois d’arriérés de salaires. Pourtant le gouvernement s’était engagé à payer deux milliards  cents millions de  francs de CFA pour la prise en compte des arriérés de salaires des travailleurs concernés pour la période allant du 1er janvier au 31 mai 2010. C’est dire que l’intouchables Alou  Tomota et le régime Touré continuent de pendre en otage les pauvres travailleurs. Une  situation que nous avons dénoncée à plusieurs reprises. Une chose est sûre, la complicité entre les deux parties se précise mieux. Et l’histoire donnera raison au peuple malien à propos de cette privatisation de l’huicoma  qui cache encore certaines vérités. 
rnAmadou N’DJIM  
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