Dans le but d’attirer l’attention des décideurs politiques sur le « grand retard du secteur industriel malien », l’Organisation patronale des Industriels (OPI) a élaboré un livre blanc censé favoriser le développement de l’industrie au Mali. Ce document, qui pose la problématique de l’industrialisation dans notre pays et propose des solutions, a été envoyé à tous les candidats à la présidentielle de juillet.
L’industrie malienne va mal depuis plusieurs années. Elle est minée par de nombreux problèmes structurels et conjoncturels qui font du Mali l’un des pays les moins industrialisés de la sous-région. C’est pourquoi, l’OPI a élaboré un livre blanc à l’intention des candidats à l’élection présidentielle et particulièrement à l’intention du futur président de la République.
Le livre blanc de l’industrie a été rendu public, le jeudi dernier au cours d’une conférence de presse au siège de l’OPI. Au tour du président Cyril Achcar, les membres de l’Organisation patronale des Industriels ont défendu le document qui pourrait aider le futur président de la République à tenir ses engagements dans le développement économique et social de notre pays et particulièrement dans la création d’emplois.
Le président de l’OPI et quelques membres de son équipe ont apporté des clarifications sur le contenu du livre blanc de l’industrie malienne. Le document pose les problèmes de l’industrie au Mali en évoquant la situation actuelle et en dégageant des solutions.
Le Mali est le premier importateur de produits industriels de la zone UEMOA avec une balance commerciale fortement déficitaire de plus de 380 milliards de FCFA. Il compte environ 80 industries, selon l’OPI qui précise qu’il y a environ 500 industries « si l’on rajoute les petites unités qui sont plus proches de l’artisanat (huileries, boulangeries, petites imprimeries…) ». Le poids de l’industrie manufacturée dans le PIB est de seulement 4%. Selon, l’OPI, seules 76% des industries au Mali sont en activité et les 24% sont soit liquidées ou à l’arrêt. Bamako concentre ¾ des industries du Mali et les autres régions se partagent le reste. Le nord du Mali reste encore très peu industrialisé, selon l’OPI.
Pour faire comprendre la gravité de cette sous industrialisation, l’Organisation patronale des industriels maliens fait une comparaison avec deux pays de la sous-région ouest africaine. La Côte d’Ivoire possède 12 fois plus d’industrie que le Mali (environ 6000 industries). Le Sénégal a 8 fois plus d’industries que le Mali (environ 4000 industries contre 500 pour le Mali). « Et on demande à notre pays de faire la concurrence avec ceux-ci. C’est comme si vous mettez sur le ring deux boxeurs de 100 et 50 kg en leur disant de se battre. C’est illégal et injuste… », a clamé le président de l’OPI, Cyril Achcar pour qui le Mali peut sortir de cette situation si les propositions du livre blanc sont prises en compte. « Les propositions n’ont aucune incidence financière sur le budget d’Etat. Elles s’autofinancent à travers un certain nombre de mécanismes notamment par les taxes et impôts des industries… », a indiqué Cyril Achcar.
20 solutions pour relancer l’industrie
Pour trouver des solutions, il faut connaître les problèmes. L’OPI en a énuméré quelque uns dont entre autres, l’insuffisance d’infrastructure de base ; l’accès difficile au financement ; le coût élevé de certains facteurs de production ; le taux élevé de l’impôt sur les sociétés; le coût excessif de l’emploi ; la vétusté des équipements et matériels de production…
Dans le livre blanc de l’industrie, l’Organisation patronale des Industriels propose 20 solutions pour relancer l’industrie au Mali. Elles sont reparties en 8 solutions conjoncturelles et 12 structurelles.
Pour les solutions conjoncturelles, l’OPI propose la réduction de la TVA à 5% uniquement pour les produits manufacturés et non importés (elle est aujourd’hui à 18% pour tous les produits) ; la suppression de la taxe sur les activités financières (TAF) ; l’implication de l’OPI dans le processus d’attribution de parcelles à usage industriel via le conseil d’administration de l’AZI ; etc.
Quant aux solutions structurelles, elles ont trait, entre autres, à l’accélération de la mise en place d’un fonds de garantie et d’un fonds d’investissement national pour les entreprises industrielles ; à la suppression de l’entrepôt privé à l’entrée des produits finis qui concurrencent l’industrie nationale ; à la réduction du coût de cession des parcelles des zones industrielles.
Les attentes
Le document contient aussi des attentes en termes de développement et de création d’emplois. Car pour l’OPI, l’industrialisation est la seule voie viable et pérenne du développement du Mali.
Actuellement, la part de l’industrie de la manufacture dans le PIB est de 4%, selon la banque mondiale. Si les réformes préconisées sont appliquées, la part de l’industrie de la manufacture s’élèvera à plus de 10% et le taux de croissance pourrait dépasser les 10% en 2015. « Ce n’est donc pas compliqué de ‘’faire décoller’’ notre pays. Il suffit de lire le livre blanc et s’en inspirer pour prendre les décisions stratégiques à vocation économique et sociale », a-t-on conclu.
« Que les candidats comprennent que l’Europe s’est développée à la sortie d’une guerre. Et que le Mali se trouve aujourd’hui dans la même situation. Nous devons saisir cette opportunité pour développer l’industrie malienne… » ; a affirmé la vice-présidente chargée des questions de qualité, Mme Mariko Fadima Siby. Elle a également précisé que sans l’industrialisation du pays, aucun candidat ne pourra tenir ses promesses d’emplois et de développement.
Le livre blanc a été envoyé par courrier aux 28 candidats. Et l’OPI attend les différentes réactions. Mais l’Organisation patronale est très claire dans sa démarche. Il ne s’agit pas pour elle de donner une quelconque consigne de vote ou de marchander un soutien à un candidat. Le but est simplement d’attirer l’attention du futur président de la République sur la nécessité de mettre l’industrialisation du pays au centre de ses priorités. « Nous sommes disposés à travailler avec tout président que les Maliens auront choisi… », a soutenu Mme Mariko.
Idrissa Maïga
le mali doit aprendre a se developper delle meme on a besoin des autres pays oui ces vraie mai comme un petit oisillon nous etre independ ce nest pas en parlant que lon regle ce genre de probleme on peut fabrique du travaille avec tous genre de chose ex( rien que avec les moutons qu on importe vivant en plus hein pourquoi ne pas les abattre nous meme et les importe en tant que produit fini les chaussure et autre) sa creerai du travail rien n’est a neglige on est riche en matiere premiere aussi. je dirai que le mali manque de rien que la volonte
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