Industrialisation du Mali : L’OPI propose 20 mesures pour la relance du secteur

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IBK encourage les opérateurs économiques maliens et marocains à travailler main dans la main
Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Kéita a reçu en audience une délégation du patronat marocain conduite par sa présidente, Madame Miriem Bensalah-Chaqroun accompagnée de son homologue malien, M. Sidibé

A la faveur du premier forum  d’investissement qui s’est déroulé du 14 au 15  au Cicb  entre les opérateurs économiques marocains et maliens, le président de l’Organisation patronale de l’industrie (OPI), Cyril Achcar, a proposé quelques pistes de solution pour la relance de l’industrie Malienne.

 

Dans son exposé sur les pistes de solutions réalisées par (l’Opi), intitulé «  le livre blanc de l’industrie », le Président de l’Organisation patronale de l’industrie, Cyril Achcar,  non moins vice-président chargé de l’industrie au Patronat du Mali, a rappelé que le Mali est le premier pays importateur de la zone Uemoa, avec une balance commerciale fortement déficitaire de plus de trois cent quatre vingt milliards  de nos francs. Aussi, que le Mali compte environ quatre-vingt grandes industries, et 20 petites unités industrielles qui sont plus proches de l’artisanat (Huileries, Boulangeries et petites imprimeries).L’apport de l’industrie dans le produit intérieur brut (Pib) est estimé à 4%.Présentant la situation actuelle des industries du Mali, il a fait savoir que 76% sont en activité et les vingt 24% liquidé ou à l’arrêt.

 

Comparativement aux autres pays de la sous-région, l’industrie malienne va mal. « La côte d’ivoire possède 6.000 industries soit 12 fois plus que  le Mali .Et le Sénégal regorge de 4000 industries, soit 8% plus industrialisé que le nôtre. » a-t-il soutenu. Selon lui, la cause de cette faible industrialisation est liée à de nombreux problèmes conjoncturels et structurels qui minent le secteur depuis dix ans. Ce qui fait du Mali l’un des pays les moins industrialisés de la sous-région. Pour remédier à ce faible taux d’industrialisation, l’Organisation Patronale de l’Industrie estime qu’il n’y a pas de solution magique mais que c’est possible à travers 20 mesures pour la relance de l’industrie malienne.

 

Les solutions conjoncturelles

Dans le cadre de la gestion des problèmes conjoncturels, il s’agit notamment : de la  réduction du taux de TVA à 5% sur les produits manufacturés et non importés ; de la suppression de la taxe sur les activités financières ;de la relecture du décret 299P-RM du 03 juin portant sur la répartition des produits amendes, confiscation, pénalités, frais de poursuites et de primes sur les recettes budgétaires ; la redynamisation des structures techniques chargées de la fraude et de la concurrence  déloyale ; l’implication de l’Opi dans le processus d’attribution des parcelles à usage industriel via le conseil d’administration de l’Azi ;  l’application du tarif extérieur  commun aux produits frauduleusement originaires de l’Uemoa et de la Cedeao dont l’agrément Tpc est contestable ; le changement de perception de droits sur les matières premières des produits originaires de l’Uemo ; l’application rigoureuse des valeurs de référence aux produits non originaires.

 

Les solutions structurelles

S’agissant des solution structurelles, il a fait savoir qu’il s’agit à ce niveau d’accélérer la mise en place d’un fonds de garantie et d’un fonds d’investissement national pour les entreprises industrielles ;la suppression de l’entrepôt privé( régime suspensif) à l’entrée des produits finis qui concurrence l’industrie nationale ; la réduction du coût de cession des parcelles à la zone industrielle ; l’interdiction d’attribution des parcelles à usage d’habitation dans les zones industrielles et annulation de celles déjà attribuées ; la réduction des tarif d’électricité pour les entreprises industrielles; l’abaissement de l’impôt sur les sociétés à 25% au lieu de 30% ; l’institution d’un comité de conciliation fiscale pour les entreprises industrielles ;l’amélioration des ressources humaines par la formation et l’alternance en entreprise ; la défiscalisation de l’emploi ;l’orientation de l’appui des structures publiques d’aide à l’emploi vers les principaux contributeurs. La mise en application de ces mesures permettra, selon Cyril Achcar, non seulement de développer les infrastructures de base propices au développement économique du pays  mais aussi de stimuler les investissements notamment dans le domaine énergétique dans l’agro-industrie et dans l’industrie manufacturière.

 

Boubacar SIDIBE

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