Le ministère du Plan et de l’aménagement du territoire vient de produire son rapport annuel sur la situation économique et sociale de notre pays. Il ressort de ce rapport que l’économie malienne, au cours de l’année de 2005, a enregistré un taux de croissance du PIB (produit intérieur brut) de 6,1% contre 2,3 en 2004. Aussi, révèle-t-il que malgré les insuffisances relevées au regard de certains objectifs à atteindre et dans certains sous-secteurs, il a été enregistré, de façon générale, une amélioration des indicateurs dans la plupart des secteurs de la vie économique, sociale et culturelle de la nation.
Le ministère du Plan et de l’aménagement du territoire a produit, courant le mois dernier, son rapport annuel sur la situation économique et sociale du Mali. Ce rapport, qui vient d’être examiné par le conseil des ministres, lors de sa session ordinaire du 27 juillet dernier, est un document produit chaque année par le département en vue de faire le bilan des actions du développement entreprises au cours de l’année écoulée, de dégager des perspectives pour l’année en cours et de procéder, au besoin, à des rectifications et autres réajustements dans le domaine de la politique économique et sociale du pays.
Des efforts remarquables
Ainsi, il ressort du rapport que l’économie malienne, au cours de l’année 2005, a enregistré un taux de croissance de 6,1 %, soit un bon de plus de 3 % par rapport à l’année 2004 dont le taux était de 2,3%. Cette performance, selon le document, est imputable, pour une part importante, à plusieurs facteurs : la bonne campagne agricole et l’augmentation de la production d’or pendant la période concernée. En effet, le secteur primaire a enregistré une croissance de 6,6 % en 2005 contre – 4,1 % en 2004. Quant à la production totale d’or, elle est passée de 44,6 tonnes en 2004 à 52,1 tonnes en 2005, soit une augmentation de 16,8 %.
Dans le domaine social, des efforts importants ont été notés par le rapport en matière d’emplois. Ainsi, il a été constaté la création de 14 305 emplois dont 7 303 emplois permanents. Aussi, d’autres efforts consentis par le gouvernement, dans le même domaine, ont-ils concerné la fonction publique avec le recrutement de 958 agents dans divers secteurs de l’administration et surtout l’engagement de 1 635 jeunes volontaires dans les services publics. Cependant, pour résorber le problème de chômage dans notre pays, les spécialistes indiquent que l’Etat et les privés doivent créer près de 27 000 emplois qualifiés et 40 000 emplois nom qualifiés par an. Or les nouvelles embauches totalisent moins de 2 % de ce gap. Au niveau de l’éducation, le rapport a révélé que l’école malienne s’est caractérisée dans ces deux dernières années par une certaine accalmie par rapport aux autres années précédentes. C’est ainsi que durant cette période de référence, le taux brut de la scolarisation au premier cycle est passé de 70,5 % en 2004 à 74 % en 2005.
Une perspective encourageante
Si en ce 21è siècle on considère toujours que l’accès à la médecine conventionnelle est un luxe pour la majorité de nos populations surtout celles en milieu rural, force est cependant de reconnaître que de nombreux efforts, à en croire le rapport, ont été déployés par l’Etat dans le domaine de la santé. En témoigne donc la gratuite des anti rétroviraux et de la césarienne. L’accès aux structures et soins en matière de santé s’est également amélioré grâce à une approche décentralisée et communautaire. C’est dans ce cadre que l’Etat, dans sa politique de rapprochement des populations aux centres de santé, a procédé, en 2005, à la réalisation de 55 centres de santé communautaire (CSCOM), portant ainsi le nombre de CSCOM fonctionnel à 755 à travers le pays. La couverture sanitaire de la population, dans un rayon de 5km, quant à elle, est passée de 47 % en 2004 à 50 % en 2005.
D’une façon générale, il a été enregistré, selon toujours le même document, une amélioration des indicateurs dans la plupart des secteurs de la vie économique et sociale de la nation.
Malgré tous ces efforts et réalisations consentis par le gouvernement, le présent rapport produit par le département du Plan et de l’aménagement du territoire a toutefois relevé des insuffisances au regard de certains objectifs à atteindre ainsi que celles de certains secteurs et/ou sous-secteurs.
Concernant les perspectives de l’année en cours, il ressort que le taux de croissance du pays devrait se situer à 5 %. Et que l’exécution des projets et programmes en cours doit également contribuer à l’amélioration de la situation économique et sociale du pays.
Par Mohamed D. DIAWARA “