Ces deux instituions financières prévoient des appuis conséquents pour permettre aux pays de faire face à d’éventuelles difficultés sur le plan économique
La pandémie du coronavirus a déjà coûté la vie à plusieurs milliers de personnes à travers le monde. Plus de 300.000 individus sont contaminés. En Afrique, la maladie a tué des dizaines de personnes, près de 800 autres sont contaminées dans 32 sur les 54 États que compte le continent. Tous les pays frontaliers du Mali : Mauritanie, Algérie, Niger, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Sénégal et la Guinée, enregistrent au moins un cas. Le Mali est le seul pays de l’Uemoa, à n’avoir pas encore connu de cas de contamination.
Le taux des décès causés par cette affection, au regard de ces chiffres, est relativement très faible. Mais c’est une maladie qui se propage à un rythme inquiétant. Au point de mettre à rude épreuve le système sanitaire des pays à la pointe de la technologie et qui disposent de gros moyens humains et matériels. Dans notre pays où le système sanitaire reste encore fragile – même si nous avons acquis une certaine expérience dans la lutte contre Ebola, l’anticipation et la prévention paraissent les meilleurs remèdes pour maintenir cette affection hors de nos frontières.
D’où la décision du Conseil supérieur de la défense, tenu mardi sous la présidence du chef de l’État, de prendre des mesures préventives qui s’imposent à tous les citoyens.
Ces mesures préventives nécessaires ne seront pas sans effets sur notre économie qui fait face déjà aux effets de la crise sécuritaire qui dure depuis sept ans. Il faut rappeler que près du 2/3 du territoire sont exemptés d’impôts, du fait de la crise. Les besoins de fonctionnement et d’investissement du pays sont assurés en grande partie par les recettes douanières et la contribution du 1/3 du territoire. Les prix du coton et de l’or, principales matières premières exportées, ont chuté sur le marché international, plombés par le coronavirus.
Face à cette situation, les industries du tourisme ont déjà tiré la sonnette d’alarme. Les agences de communication, les organes de presse ne tarderont pas à ressentir les premiers effets, dans les semaines qui suivent. Les industries, les importateurs, les entreprises, pourraient connaître de forte baisse de la demande. Certaines entreprises pourraient être confrontées à une crise de liquidité. Sans compter les possibles licenciements d’employés.
«L’effet du Covid 19 se traduira aussi par une baisse de la croissance économique, une hausse du chômage et des impacts négatifs sur plusieurs secteurs d’activités, notamment le tourisme, le transport, le BTP, le commerce, l’industrie et le secteur financier», note le Conseil des ministres de l’Uemoa. Présidée par Romuald Wadagni, ministre de l’Économie et des Finances de la République du Bénin, cette instance a statué vendredi sur la situation en visioconférence.
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